Objectif : Généralisation de la coeliochirurgie

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En collaboration avec l’établissement hospitalier universitaire de la wilaya d’Oran, le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou organise, depuis hier, des journées de Coeliochirurgie avancée.

Une équipe d’éminents chirurgiens de l’EHU d’Oran a été invitée par le CHU de Tizi-Ouzou, dans le cadre d’une coopération et d’un jumelage, pour dispenser ce savoir chirurgical de dernière pointe. Dans la matinée d’hier, deux interventions chirurgicales délicates par la méthode de coeliochirurgie ont été réalisées, conjointement par l’équipe de l’EHU d’Oran et celle du CHU de Tizi-Ouzou. Dans l’après-midi, deux autres interventions du même genre ont été réalisées. Notons que la coeliochirurgie consiste à opérer le malade avec une cœlioscopie et un matériel chirurgical miniaturisé sans avoir à l’ouvrir au scalpel. Une technique qui exige un matériel moderne et beaucoup de professionnalisme, désormais acquis par le CHU Nedir Mohamed. Cette technique a de nombreux avantages car elle réduit sensiblement la période d’hospitalisation du malade et évite de nombreuses complications, comparativement à la méthode de chirurgie classique. Le professeur Habarek Meziane, chef de service de chirurgie générale du CHU de Tizi-Ouzou a indiqué en marge de cette première journée : «Nous avons programmé ces journées de coeliochirurgie avancée avec nos amis de l’EHU d’Oran. Le chef de service, Professeur Tilioua, accompagné du professeur Chadli, du Dr Ménasria, du Dr Rémini, du directeur général Dr Mansouri et du Professeur Boubeker, sont venus pour nous initier et nous transmettre la technique qu’ils emploient chez eux à l’EHU d’Oran, car ils sont assez avancés dans ce domaine. Ils sont là pour nous aider à réaliser des interventions beaucoup plus importantes, c’est ce qu’on appelle la coeliochirurgie avancée. Celle-ci est utilisée pour soigner plusieurs maladies, telles les cancers du collant et du rectum, les surrénales, l’estomac, l’hernie hiatale… A notre niveau, nous essayons d’apprendre et de maîtriser cette technique pour avancer». Et d’ajouter : «Pour le moment nous avons réalisé deux interventions. Ce soir, nous en réaliserons deux autres et demain encore trois ou quatre interventions supplémentaires. Cette technique existe déjà au niveau du CHU, nous la pratiquons aussi, mais l’EHU d’Oran est plus avancé dans ce domaine, donc nous essayons d’apprendre davantage par ce jumelage et cet échange entre nos deux établissements. Cette technique a besoin de temps pour être maîtrisée. Notre objectif et de la rendre disponible et usuelle au CHU de Tizi Ouzou. Nous devons nous mettre à la page parce que la coeliochirurgie a plusieurs avantages. Le malade opéré aujourd’hui peut rentrer chez lui dès le lendemain, au lieu de rester à l’hôpital une semaine, voire dix jours. En outre, cette technique a moins de complications, mais elle exige des spécialistes et des chirurgiens expérimentés et nécessite un long apprentissage. Un matériel moderne est également indispensable, et dans ce cadre, je remercie l’administration du CHU, à sa tête le directeur général M. Mouzaoui, pour avoir mis à notre disposition un matériel adéquat et de haute technologie. Comme nous remercions vivement l’équipe de l’EHU d’Oran pour leur disponibilité et leur collaboration précieuse. Ce sont d’éminents spécialistes qui parlent peu et travaillent beaucoup», conclura le professeur Habarek. Il y a lieu de signaler que cet échange a été aussi l’occasion pour des retrouvailles chaleureuses notamment entre le directeur général de l’EHU d’Oran, Dr Mansouri, avec le personnel médical et administratif du CHU Nedir Mohamed où faudrait-il le rappeler il a déjà eu à officier comme directeur général de l’établissement et laissé une très bonne impression. Dr Mansouri a, d’ailleurs, eu plusieurs conversations, notamment avec Pr salah Mansour, président du Conseil Scientifique, Messaoudi Abdelkrim, Doyen de la faculté de médecine et bien entendu M. Mouzaoui, directeur du CHU Nedir Mohamed avec qui il s’est engagé à multiplier davantage ce genre d’échanges dans le seul intérêt de hisser la santé nationale vers le haut. A signaler, enfin, que les interventions effectuées au bloc de chirurgie ont été suivies avec grande attention par de nombreux praticiens sur écran en salle de colloques du service de chirurgie générale qui a abrité les activités.

Hocine T.

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