Plusieurs ville et localités de Béjaïa, à l’instar d’autres villes algériennes, offrent pendant le mois sacré, des f'tours aux démunis et aux personnes de passage.
Comme chaque année en pareille circonstance, en l’occurrence le mois de Ramadhan, des associations œuvrent, tant bien que mal, à assurer un repas chaud aux nécessiteux. Ainsi, des dizaines de restaurants Rahma ont ouvert leurs portes le long de la RN26, à Sidi-Aïch, Takarietz, Ouzellaguen, Akbou… pour accueillir des personnes déshéritées et autres hôtes de la ville. Des repas chauds préparés dans de bonnes conditions d’hygiène attendent les individus et familles venus rompre le jeûne dans ces lieux de solidarité. Un grand nombre de jeunes ont réussi à se rendre indispensables sur la scène de l’action sociale et du bénévolat, un domaine où l’acte de l’individu ne se mesure pas, selon l’expression de ces bénévoles, à l’aune des moyens dont il dispose, mais au degré de sa volonté et de sa détermination à faire don de soi, conformément aux valeurs de solidarité héritées de nos aïeux. L’association Soummam éco-culture de Sidi-Aïch est l’une des associations qui ont su s’imposer sur la scène sociale et culturelle par des actions aussi riches que variées. En ce mois de Ramadhan, les membres de cette association se sont attelés à ouvrir un restaurant dit Rahma pour la quatrième fois. «Il n’y a pas plus important pour nos membres et adhérents en ce mois sacré qu’aider son prochain. Depuis le début de ce mois de Ramadhan 2018, des dizaines de jeunes volontaires et solidaires se sont mobilisés comme un seul homme pour assurer le bon déroulement du mat3am Rahma», indique un membre de l’association Soummam éco-culture.
Véritable bouée de sauvetage pour les démunis, les SDF et les voyageurs, les restaurants appelés à juste titre Rahma ne désemplissent pas tout au long du mois de Ramadhan. Ils constituent pour une certaine tranche de la population, laminée par le chômage, l’érosion du pouvoir d’achat et la pauvreté, et même pour les Subsahariens et les Syriens, installés en nombre sur le territoire de la wilaya de Bgayet, «un refuge» et une amarre à la dignité et au respect. À quelques encablures de la commune de Sidi-Aïch, d’autres restaurants ont aussi ouvert leurs portes, comme c’est le cas à Takarietz, Ouzellaguen, Seddouk et Akbou. Lesdits restaurants enregistrent une affluence importance, notamment des routiers se trouvant au volant à l’heure de l’appel du muezzin. Ces restaurants de la Rahma sont «assaillis» depuis le premier jour du mois de carême par de nombreuses familles nécessiteuses, des SDF et des personnes de passage, venus rompre le jeûne dans une ambiance de convivialité et de piété. Ces restaurants offrent toutes les commodités essentielles à même de rompre le jeûne dans les meilleures conditions possible. Les tables sont couvertes de toile en papier et les chaises sont bien alignées. Les assiettes, les cuillères, la limonade et les corbeilles de pain sont disposées dans un ordre digne des grands restaurants par des bénévoles qui ne lésinent pas sur les efforts, pour accueillir les jeûneurs dans de très bonnes conditions. «Les repas sont composés d’une chorba bien chaude, d’une salade variée, d’un plat de résistance et de boissons gazeuses», indique un jeune bénévole de la ville de Sidi-Aïch. Les restaurants sont gérés soit par des associations soit par des bienfaiteurs qui mettent un point d’honneur à satisfaire des milliers de personnes qui se pressent chaque jour aux points de restauration.
Bachir Djaider

