Une conférence sur la coopération économique algéro-française a été animée, mercredi dernier dans la matinée, par le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean Louis Levet, à l’auditorium Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
S’expriment devant la communauté universitaire, les opérateurs économiques, les entrepreneurs et les chefs d’entreprise locaux ainsi que des représentants des autorités de wilaya de Tizi-Ouzou, le conférencier a indiqué que le développement de la relation économique entre l’Algérie et la France repose sur travail en commun s’inscrivant dans la durée, soulignant l’impératif de multiplier les interférences, se fixer des objectifs communs et des stratégies d’égal à égal. En précisant que le transfert des technologies entre ces deux pays est important, mais insuffisant, le conférencier a souligné, au cours de la conférence que l’excellence, la co-localisation et la co-innovation progressive sont incontournables dans l’investissement économique algéro-français. Pour l’intervenant, les processus d’innovation s’opèrent en suivant des démarches mobilisant tant les universitaires que les opérateurs économiques qui doivent, par ailleurs, entretenir des liens étroits. «Il faut développer, du côté algérien, dit-il, une politique de recherche scientifique, une politique territoriale et industrielle et une politique commerciale. Il faut aussi créer des écosystèmes d’innovation. La sous-traitance industrielle est également à encourager en Algérie. Et c’est justement cette dynamique que nous cherchons à mettre en œuvre entre la France et l’Algérie». «Il faut rehausser davantage les échanges scientifiques et élever le taux de coopération économique entre les opérateurs français et leurs homologues algériens. Il y a lieu de développer aussi de nouveaux axes entrepreneuriaux, dont les objectifs sont, bien sûr, clairement définis», dira encore M. Jean Louis Levet. Dans le domaine de l’agriculture, l’orateur propose le développement de projets en fonction des compétences et des attentes, mais aussi en tenant compte des enjeux climatiques. S’agissant du secteur de l’énergie, M. Jean Louis Levet précise que l’Algérie est un pays qui dispose désormais de moyens de passer du statut de producteur pétrolier à celui d’un grand opérateur énergétique. De son côté, M. Ahmed Tessa, recteur de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a souligné, dans sa brève allocution, que le thème retenu est d’actualité d’autant plus qu’«il engage les deux communautés française et algérienne. Entre la France et l’Algérie, il y a des liens historiques, économiques et culturels très forts. Les convergences sont une source à saisir et l’avenir se construit ensemble. La volonté existe».
Djemaa T.