L’appel de l’ANEXAL

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Le président de l’Association nationale des exportateurs Algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, a fait état hier de «signaux d’espoirs au niveau d’un certain nombre de ministères traduisant une volonté d’aller à la conquête de marchés à l’international». «Nous avons souvent émis des signaux d’alerte à ce sujet, mais maintenant nous avons des signaux d’espoir», a-t-il affirmé. Néanmoins, a-t-il dit, les opérateurs économiques attendent que «cette volonté soit concrétisée par des actes sur le terrain». S’exprimant hier sur les ondes de la chaîne III, le président de l’ANEXAL estime nécessaire la présence de représentations bancaires à l’étranger. Sur ce dernier point, M. Ali Bey Nasri affirme que l’absence de ces dernières constitue à ses yeux «le principal frein aux entreprises potentiellement exportatrices». Il a tenu à indiquer dans ce cadre qu’il «existe présentement un contingent de 281 produits, en quantités plus ou moins significatives, qui ont commencé à conquérir des marchés à l’extérieur». Une dynamique qui, selon lui, reste à consolider en jouant sur la compétitivité. Signalant toute la difficulté à investir ces marchés, M. Nasri a appelé à un soutien et à une assistance sans faille des pouvoirs publics afin que les entreprises exportatrices réussissent leur pari. Par ailleurs, et en ce qui concerne l’Accord d’association avec l’Union Européenne, notamment après l’annonce du démantèlement tarifaire, prévu en 2020, il considère qu’il représente le principal défi. Faudrait-il, s’interroge-t-il, «y rester ou bien le quitter ?». «La réalité, c’est qu’on n’a rien fait, depuis 2010, pour mettre nos entreprises en ordre de bataille, faute d’une étude d’impacts destinée à évaluer le contenu de cet accord», a-t-il relevé. L’invité de rédaction estime à cet effet que le niveau moyen des importations en provenance de l’UE se chiffre à 20 milliards de dollars et qu’il prévoit une exonération fiscale de 18%. «En dépit de ses difficultés en liquidités, l’Algérie a continué à assumer cette perte, dont on estime la valeur à 3,5 milliards de dollars», a-t-il encore indiqué. Devant cet état de fait, le président de l’ANEXAL estime que «l’Algérie est en droit d’appliquer la réciprocité en imposant des taxes sur tous les produits importés à partir de cette zone».

L.O.CH

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