Profitant de son passage au Forum d’El Moudjahid, pour animer une conférence de presse sur la présentation du bilan 2005, le Président-directeur général d’Algérie-Télécom (AT), Brahim Ouarets, a présenté les nouvelles offres tarifaires de l’opérateur. Il s’agit ainsi d’un ensemble de réductions sur certains de ses services, qui entreront en vigueur à partir du 15 avril prochain. Désormais, le prix de la communication en interurbain passera de 6 à 5 DA la minute. Les appels vers l’international enregistrent, eux, une réduction de 20%, avec 19 à 15 DA la minute vers l’Europe. Les autres promotions sont respectivement de moins 50, 20% respectivement le prix de la synchronisation. Les tarifs de la bande passante international (80 000 au lieu de 120 000 DA/ 1 mégabits). Les liaisons louées aux opérateurs et ceux de la Voix IP, connaissent eux, une réduction de 10%. En termes de bilan financier, l’opérateur historique a enregistré un chiffre d’affaires de 4,86 milliards DA en 2005. Une hausse de 33% par rapport à 2004. L’opérateur a investi en 2005, quelques 204 milliards DA (2,5 milliards USD). Mais la nouveauté pour Algérie-Télécom, est la recapitalisation dont la société a fait l’objet, il y a une dizaine de jours. Ainsi, le capital social d’AT atteint les 50 milliards DA, avec une augmentation de ses actions, qui atteignent un total de 10 millions d’unités (20 000 plus 9,980 millions de nouvelles actions). Le coût de l’action Algérie-Télécom est de 5 000 DA. A propos d’actions, le premier responsable de l’opérateur historique révélera que le groupe va entrer prochainement en Bourse d’Alger, mais pas avant de mener à terme son ouverture de capital, une opération qui, faut-il le rappeler, sera menée avec l’assistance de la Banque ibérique d’affaires, Santander. « Nous allons en première base intégrer la Bourse d’Alger, et puis peut-être celles de Paris et de Londres », indiquera Ouarets. Un processus qui risque fort probablement d’être long, puisque, selon les indications du patron d’AT, c’est à l’Etat, unique actionnaire du groupe, que revient la décision de fixer le taux de capital à ouvrir. L’on se rappelle que le premier responsable de l’opérateur historique a tenu les mêmes propos, en juillet de l’année dernière. En matière d’interconnexion, le groupe algérien a facturé aux autres opérateurs à hauteur de 35 milliards DA en 2005 (20% du chiffre d’affaires), sur un marché global estimé par Ouarets à 50 milliards DA. En 2006, le marché de l’interconnexion connaitra, selon les prévisions fournies par l’orateur, une augmentation pour atteindre les 60 milliards DA. « Notre objectif est de devenir le premier opérateur en Afrique », ambitionne le boss d’Algérie Télécom.
Elias Ben