Cette année, la onzième édition de la Fête du tapis d’Aït Hichem, initiée par l’Association locale des femmes tisseuses, se tiendra du 9 au 13 août. L’édition sera organisée en hommage à Na L’Djazira, la plus ancienne tisseuse du tapis d’Aït Hichem, décédée le 25 mai 2018. Le programme de cet événement cher aux Aït Hichem est déjà prêt à être diffusé, alors que les préparatifs vont bon train. Il y a quelques jours, en effet, les adhérentes de l’association, auxquelles se sont jointes d’autres femmes du village, ont procédé au roulage du couscous, comme pour les fêtes traditionnelles de mariage. On ne peut pas faire l’impasse sur le couscous lorsqu’on reçoit des invités qui viendront, selon les organisateurs, de quinze wilayas du territoire national. Durant tout le déroulement des festivités, l’ombre des anciennes planera sur l’école primaire d’Aït Hichem, lieu habituel des expositions, conférences, galas artistiques et autres. Un hommage particulier sera rendu à Mme Ben Aïssa née Aït Ouazzou Djazira, qui naquit un certain 11 janvier 1923. Elle s’est éteinte il y a deux mois à son domicile à Aït Hichem, où elle a fréquenté l’école d’Aït Hichem dès l’âge de dix ans. Elle suivit les cours de tissage jusqu’en 1940 dans cette célèbre école de tissage qui a formé tant de générations de jeunes filles qui, par leur savoir-faire, ont fait la renommée du tapis berbère d’Aït Hichem. On rappellera que par son habileté au travail, Na L’Djazira obtint la médaille de «La meilleure ouvrière de France». Avant sa disparition, la défunte avait exprimé un vif souhait d’obtenir la médaille de la «La meilleure ouvrière d’Algérie». Un souhait qui demeurera, malheureusement, dans le domaine des vœux pieux. Elle mourut, cependant, avec le sentiment du devoir accompli, elle qui a formé de nombreuses femmes qui ont fait du tissage le métier qui leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles.
A. O. T.