L’Université Mouloud-Mammeri se dote enfin d’une revue, une publication trimestrielle de vulgarisation scientifique. Le nom de la revue, Campus, est bien choisi pour un organe de communication et d’échange universitaire. Il était temps que l’une des plus grandes universités algériennes, de surcroît installée dans la capitale d’une région, connu pour son engouement pour la recherche et la culture, se dote d’une revue. Il faut cependant signaler que la Faculté de lettres et sciences humaines de l’université, ne dispose toujours pas, à l’instar des autres facultés de lettres de l’Algérie, de revue ! Et pourtant, comme chacun sait, la faculté de lettres est toujours, en matière de culture, la locomotive d’une université. Surtout que dans cette faculté, il y a un département de langue et culture amazighe et que ce ne sont pas les recherches qui manquent, aussi bien au niveau des enseignants que des étudiants. L’enthousiasme ne manque pas non plus, quand on voit le nombre de mémoires de fin de licence et de magistères soutenus ! Il y a aussi un département de français, d’arabe, d’interprétariat, de psychologie : autant de domaines de recherche à encourager ! Mammeri, Feraoun, Si Mohand, Kateb Yacine, pour ne citer que ces auteurs ne méritent-ils pas des colloques nationaux et internationaux ? Car, au-delà de la revue, il y a les colloques, les journées d’étude, les rencontres qu’il faut promouvoir. L’Etat octroie suffisamment de moyens matériels aux universités pour entretenir une vie culturelle : aux universités de se montrer à la hauteur !
S. Aït Larba
