Plusieurs personnes des deux sexes et de tous âges se sont rassemblées hier-matin devant la mairie de Draâ Ben-Khedda pour réclamer l’érection d’une stèle à l’effigie du chantre assassiné, Lounès Matoub. Projetée au niveau du rond-point de l’entrée Est de la ville des Cigognes, la stèle Matoub Lounès a été un vœu formulé il y a plusieurs années déjà. Un dossier fut établi et la décision semble avoir été signée. Les protestataires dénoncent ainsi, via leur action d’hier, le retard mis dans la remise de ce document aux concernés. «Nous, représentants de la société civile de la ville de Draâ Ben Khedda, réclamons la signature de la décision pour la réalisation d’une stèle du défunt Matoub Lounès au niveau du rond point entrée Est de Draâ Ben Khedda, approuvée par délibérations du mois de Juillet», telle est la réclamation que nous lisons sur une grande feuille. Les représentants, par la voix de M. Belmokhtar Mohamed, se disent de la fondation Matoub Lounès. Il nous montre un diplôme d’honneur qui lui est décerné par la fondation Matoub. «A chaque fois que je viens récupérer la décision, M. le maire me disait d’attendre. L’assemblée a voté à l’unanimité cette décision de réalisation de la stèle de ce grand chanteur engagé, au mois de Juillet dernier, et depuis, rien n’est fait», dira-t-il, ajoutant : «Pas plus loin que la semaine dernière, le maire m’a demandé de revenir le lendemain. Je demande au Secrétaire général qui me dit n’avoir rien reçu. Il veut gagner du temps». Et de lancer : «Le maire de Paris a appelé Malika Matoub pour l’informer qu’une rue portera le nom du chanteur et ici, voilà ce que nous rencontrons». Les protestataires brandissant des portraits du rebelle, n’ont pas l’intention de quitter les lieux sans la décision signée. A 11h30 m, la décision est au niveau du secrétaire général de la mairie. Elle est signée. «Il me demande, pour confirmer notre appartenance, le cachet de la fondation Matoub. Je le lui montrerai demain, lundi 27 novembre 2018», dira le même interlocuteur.
M. A. T.

