La campagne de la cueillette des olives au niveau de la région du Sahel a été entamée depuis quelques jours.
Une campagne qui s’annonce sous de bons auspices et augure d’une récolte abondante. Beaucoup s’accordent à dire que le rendement sera nettement meilleur que celui de l’année dernière et ce, au regard d’une bonne pluviométrie enregistrée cette année. De l’avis général, l’apport en eau joue un important rôle dans ce segment de l’agriculture qu’est l’oléiculture. Abstraction faite des caractéristiques de l’olivier connu pour être arbre rupestre supportant des longues sécheresses, il n’en demeure pas moins qu’un arbre bien arrosé produit plus. Ceci étant, cette importante pluviométrie et le taux élevé de l’humidité ont été à l’origine de l’apparition de la mouche de l’olive, une maladie ravageant le verger oléicole et qui aura sans doute des répercussions négatives sur la production globale. C’est du moins ce qu’affirment les agriculteurs et connaisseurs de la filière oléicole. Comme à chaque année, en cette même période, les paisibles paysans de la région font face à ce phénomène nouveau qui est le vol des olives. Dans la localité d’Ahnif, un citoyen nous confiera qu’au lendemain d’une journée de cueillette, il s’est aperçu, à sa grande surprise, que trois sacs ramassés la veille, ont été subtilisés. «La récolte d’une journée de cueillette et de dure labeur est partie en fumée. Dorénavant, je ne laisserai plus ma récolte dehors de peur d’être volée et je la transporterai à la huilerie quitte à louer un tracteur», confie un vieil agriculteur peiné par ce qui lui est, lui aussi, arrivé. Un autre agriculteur est revenu sur les méthodes diaboliques utilisées par ces maraudeurs qui sévissent dans les champs en cette période de cueillette. «Ils scient des branches d’arbres complètes, les trainent dans des ravins pour y cueillir les olives», a confie notre interlocuteur. Et d’ajouter : «cela engendre une double perte : le vol des olives et le saccage des arbres.» Il est utile de préciser que les voleurs sont des récidivistes qui commettent leurs forfaits la nuit en l’absence des propriétaires. Un agriculteur à la périphérie d’Ahnif a été alerté par des voisins de la présence de voleurs dans sa propriété. Arrivé rapidement sur les lieux, les voleurs ont pris la poudre d’escampette. Fort heureusement, le matériel de la cueillette des olives laissé sur les lieux n’a pas disparu Les habitants de la région d’Ahnif comme d’ailleurs dans toute la vallée du Sahel, redoutent la recrudescence du phénomène du vol des récoltes surtout à l’approche des vacances d’hiver. Car durant cette période de nombreux vendeurs d’olives font leur apparition en s’installant généralement aux abords des grandes routes nationales RN 5 et 15. Parmi eux, de nombreux chapardeurs, si ce n’est la plupart. Ces actes ne font malheureusement que semer la peur parmi les agriculteurs qui n’ont d’yeux que pour leurs champs et oliveraies dont ils tirent en grande partie leurs revenus. Les services de sécurité doivent redoubler d’efforts en cette période de cueillette et multiplier les patrouilles pour dissuader les voleurs.
F. K.