La coordination des associations des communes d’Ath Leqsar et Ath Rached, au Sud-est de la wilaya de Bouira, est montée à nouveau au créneau en début de semaine, pour dénoncer ce qu’elle qualifie de «mise à mort du secteur de l’agriculture» au niveau des deux communes.
C’est à travers une requête adressée au ministre de l’Agriculture M. Abd El-Kader Bouazghi, que des associations de ces deux communes ont tiré la sonnette d’alarme sur «le risque de disparition de plusieurs filières agricoles au niveau de ces deux communes». Selon les rédacteurs de cette requête, dont une copie nous a été transmise hier, le secteur agricole de ces deux communes va mal, et nécessite une prise en charge urgente pour le développer et maintenir ses atouts. Ces associations dénoncent également une absence totale d’aide publique et de moyens dédiés à ce secteur au niveau des deux communes d’Ath-Leqsar et d’Ath-Rached : «L’agriculture et les agriculteurs de nos deux communes, souffrent d’une marginalisation caractérisée par une absence totale des aides publiques. Nos deux communes n’ont bénéficié d’aucun programme d’aide, soit pour l’arboriculture, l’élevage ou pour la filière des céréales. Les agriculteurs de notre région souffrent de l’absence de subventions et leurs activités risquent tout simplement de disparaitre, face à cette situation de marginalisation et d’abandon qui dure depuis plus de 20 ans !», lit-on dans le document du mouvement associatif, signé et parrainé par une dizaine d’associations locales. Le cas des retenues agricoles, dégradées et laissées à l’abandon depuis les années 1980, a été également soulevé par ces associations, qui réclament ainsi une extension vers leurs communes du périmètre irrigué d’El-Esnam. Selon le même document, pas moins de 10 retenues agricoles, réalisées durant les années 1970 dans cette région, se retrouvent actuellement dans un état d’abandon et inopérationnelles, au grand dam des agriculteurs locaux, qui ne trouvent pas de moyens pour assurer une irrigation stable à leurs cultures : «L’Etat a déboursé des sommes faramineuses pour réaliser ces retenues agricoles qui se retrouvent désormais dans un état d’abandon. Pire encore, ces retenues menacent des villages entiers ! Nous réclamons l’inscription d’un projet en urgence pour la réhabilitation de ces retenues et le raccordement de nos terrains au réseau du périmètre irrigué d’El-Esnam. En plus de ces mesures d’urgence, nous réclamons le déblocage des programmes d’aides pour ces deux communes, ainsi que la dotation des agriculteurs de moyens nécessaires, comme c’est le cas pour d’autres communes de la wilaya », ont-ils aussi précisé.
Oussama Khitouche.