Plusieurs fellahs venus des deux communes de Barbacha et Kendira ont pris part à une journée de formation et de sensibilisation sur l’oléiculture, organisée, avant-hier, par la subdivision agricole d’Amizour.
Cet événement se veut une opportunité pour sensibiliser et former les fellahs de la région sur les bonnes pratiques oléicoles afin d’assurer une qualité supérieure de l’huile. C’est, en somme, l’objectif de la rencontre. «Nous voulons expliquer aux oléiculteurs de cette région montagneuse les conditions pratiques de cette activité qui va leur offrir une meilleure qualité de l’huile d’olive. A cet effet nous avons invité un ingénieur en agriculture qui va certainement donner un plus aux fellahs locaux», dira Nadir Rabia, en sa qualité de subdivisionnaire agricole d’Amizour. Il s’agit donc de savoir que l’huile d’olive de meilleure qualité est le résultat direct de bonnes conditions pratiques durant tout le processus, à commencer par les conditions de la cueillette jusqu’à celles de la trituration au niveau des huileries. «Les fellahs doivent savoir que pour avoir une bonne qualité d’huile, il faut un bon travail normatif qui commence de l’arbre jusqu’au niveau de la huilerie, c’est-à-dire de la cueillette à la transformation. Pour cela, plusieurs règles et pratiques ont été expliquées et débattues avec les fellahs, et c’est là notre mission», souligne Zahir saibi, ingénieur agronome à l’IPAF VIE de Takeriets et animateur de cette journée. L’orateur trouve nécessaire de respecter le temps de la cueillette qui doit se faire quand les fruits d’olives prennent leurs couleurs foncées. Il y’a aussi la prise en charge en matière de conditionnement des olives qui exige une température optimale, loin de toute humidité et lumière du soleil, explique l’agronome qui ajoute que le produit cueilli doit passer à la trituration dans un délai ne dépassant pas les 3 jours. Ces conditions doivent rentrer dans les pratiques quotidiennes des oléiculteurs et des familles en général, puisque l’oléiculture est une tradition familiale dans ces montagnes. La subdivision agricole d’Amizour recense quelques 420 mille oliviers dans sa circonscription qui regroupe quelques 6 communes dont celles de Barbacha et Kendira, où l’huile est connue pour sa qualité supérieure. Reste à rappeler que cette région a connu une baisse du nombre d’oliviers, conséquence des feux de forets ayant ravagé en 2017 quelques 19 mille arbres dans la région d’Amarat, commune de Barbacha. A cela s’ajoutent les dégâts causés chaque année par les chutes de neige. Cela demande par conséquent une aide des services agricoles, pour le reboisement et la plantation de cet arbre centenaire.
Nadir Touati

