La récolte de glands bat son plein

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La localité de Tamokra est connue pour son tissu végétal touffu qui tapisse surtout les massifs montagneux comme Adrar Oumaza et Adrar Iwoulan. Dans ces contrées perchées il existe toute une variété d’arbres sauvages qui poussent sur les hauts reliefs comme le pin d’Alep, le sapin de Numidie, le chêne-liège, le genévrier, le chêne-vert et bien d’autres arbres sylvicoles. Néanmoins, ces jours-ci, le ton est donné, parallèlement à la récolte des olives qui a démarré sur les chapeaux de roue, à la cueillette des glands dans les espaces sauvages de cette commune rurale par excellence. En effet, le gland, un fruit qui pousse à l’état naturel, est très prisé dans cette localité où l’on s’adonne à sa récolte avec joie. Les enfants, les jeunes et même les moins jeunes ne ratent pas l’occasion de leur passage dans les forêts surplombant cette région, pour procéder à la cueillette des glands tant affectionnés. Au terme de cette activité séculaire, des corbeilles entières sont remplies de ce fruit. Comme l’olivaison, les glands sont ramassés par terre ou gaulés pour être récoltés. L’on se gave de ce fruit riche en amidon avec différentes façons de consommation. Cuits à la vapeur, à l’eau pour enlever l’amertume, sur le feu ardent des braises, ou pris tout simplement cru, les glands sont très appréciés. Même si cet aliment sauvage est riche en amidon (un sucre complexe) il n’en demeure pas moins qu’il possède paradoxalement un index glycémique bas, ce qui le rend intéressant comme protection contre l’augmentation du glucose sanguin après les repas. Le gland représente aussi une source fiable de vitamine C, et il est également riche en magnésium, calcium et phosphore. Par ailleurs, son goût légèrement amer est dû à la présence des tanins, qui sont en fait des substances végétales de la famille des polyphénols. La récolte se fait bien entendu pour la consommation familiale, entre amis et aussi pour la vente. Effectivement, des enfants et des jeunes procèdent à la récolte de ce fruit sauvage en vue de le vendre soit aux commerces ou sur les accotements des routes. A 200 DA/kg, ce produit naturel fait le bonheur des adolescents qui se procurent un peu d’argent. Les éleveurs de bétail récoltent aussi ce fruit pour nourrir leur cheptel.

Syphax Y.

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