Le programme lancé par l’EPSP de Boghni à l’occasion de la journée mondiale du diabète se poursuit. En effet, après la journée de dépistage qui a eu lieu jeudi dernier à Boghni; avant-hier, l’opération s’est déroulée dans les polycliniques de Draâ El-Mizan et de Tizi-Gheniff. » C’est un programme que réalisons chaque année, eu égard à la propagation de ces deux pathologies dans notre pays. Ainsi, nous avons, donc, instruit les responsables de nos structures sanitaires à se mobiliser pour permettre aux citoyens de se faire dépister, parce que nombreux sont ceux qui ne savent pas qu’ils sont malades. Et ce n’est qu’avec ce dépistage qu’on pourra déterminer toutes les personnes atteintes de ces deux maladies devenues fréquentes ces dernières années », nous répondra Madame Mahni, en sa qualité de directrice de l’EPSP de Boghni. Dans notre virée à la polyclinique de Draâ El-Mizan, nous avons remarqué que de nombreuses personnes, étaient venues se faire dépister. » Nous avons affiché dans les quartiers de la ville et dans les villages. Vous voyez que ces personnes ne sont pas venues seulement de Draâ El-Mizan mais aussi de Frikat et d’autres localités voisines », dira Djamel Limani, chef de service de cette structure de santé de proximité. Au total, quatre médecins ont été mobilisés pour ausculter les personnes qui se sont présentées aux cabinets médicaux. »Depuis la matinée, nous n’avons pas eu un moment d’arrêt, parce que le patient doit être bien ausculté. En plus du dépistage du diabète et de la tension artérielle, nous devons aussi peser la personne afin de situer sa masse corporelle pour lui indiquer les précautions à suivre en cas de surpoids ou d’obésité », nous expliquera Mme Naâr, médecin coordinateur. Dans d’autres salles de soins, les autres médecins recevaient toutes les personnes inscrites pour le dépistage. « Nous avons remarqué que les médias ont joué un rôle important, parce que l’engouement est visible. Il y a quand même une prise de conscience au sein de notre société, quand on sait que pratiquement dans chaque famille, il y a un membre qui est atteint de l’une ou même de ces deux pathologies en même temps. C’est pourquoi nos concitoyens donnent de l’importance au dépistage», précisera le docteur Laribi. « Au total, nous avons ausculté 120 personnes. Environ 10% sont positives. On leur donne alors une semaine pour suivre leur tension artérielle ou prendre leur glycémie à jeun afin de déterminer si la personne est réellement atteinte du diabète ou d’hypertension artérielle. En plus de cela, nous avons un médecin spécialisé en nutrition. Il donnera des conseils aux personnes atteintes de ces deux maladies pour changer quelque peu leur régime alimentaire. On leur recommande, aussi, de pratiquer une activité sportive régulière », conclura le Dr Djamel Limani.
Amar Ouramdane.
