Devant l’entrée du siège de la daïra, un jeune homme assis, à même le sol, observait une grève de la faim : “C’est le seul recours qui me reste… J’ai longtemps insisté auprès des autorités chargées de la distribution des logements pour qu’ils prennent en considération la demande de ma mère, qui a été répudiée par mon père comme l’atteste cet acte de divorce”.Mais bizarrement sa demande de logements n’a pas abouti, malgré les 118 points dont elle a bénéficié selon la liste établie par l’APC… Pourtant des gens avec 80 points ont été attributaires de logements. “Nous sommes victimes de hogra..” Décidé à observer sa grève de la faim, Ali, refusera de rencontrer le chef de daïra. Une autre personne, ayant à sa charge un frère handicapé à 100%, attirera notre attention sur la situation plus que critique qu’il endure depuis longtemps.“Je vais les attaquer en justice, c’est la quatrième fois que l’on refuse un logement à mon frère, ce dernier a dû se séparer de sa femme parce qu’il n’a pas de logement… sous prétexte que je le loge gracieusement sous mon toit, dans mon modeste F2, sa demande n’a pas été prise en considération par la commission dirigée par les services de la daïra… Je suis moi-même père de famille et mes enfants ne peuvent plus cohabiter avec leur oncle de 46 ans, handicapé de surcroît.” Une veuve, dont le mari est une victime du terrorisme, ayant deux enfants à sa charge, se retrouve également désemparée devant le refus des autorités de lui octroyer un logement. Pour le jeunes gréviste de la faim, la commission n’a pas fait son travail convenablement : “Les liste établies par l’APC et la daïra sont différentes, ce qui prouve que le travail a été bâclé.” En attendant que la situation se dénoue, le chef de daïra a donné rendez-vous aux contestataires pour samedi prochain en promettant d’ici là, d’étudier sérieusement tous les dossiers sujets à polémiques. A souligner que de leur côté, les autorités de l’APC de Haizer estiment que c’est la première fois que la distribution de logements sociaux s’est effectuée dans une totale transparence. Cela étant, quel que soit le “degré” de transparence qui accompagne la distributoin des logements, la colère est toujours présente.Cependant même si le ton se veut rassurant, le climat reste électrique. En prévision d’une éventuelle incursion populaire dans l’enceinte de l’APC, les agents de l’administration avaient soigneusement pris soin d’évacuer tout le matériel informatique ainsi que les dossiers administratifs.
Hafidh B.