La dernière visite du wali Abdelhakim Chater, au début du mois de Novembre, dans cette municipalité rurale a été bénéfique. En effet, ce fut l’occasion aux membres de l’exécutif communal qui ont hérité de grands retards, d’en parler, notamment en ce qui concerne l’alimentation en eau potable. A rappeler que ce problème épineux a été à l’origine de nombreuses fermetures de l’APC par les citoyens. «Même si on est servis à partir du transfert de l’eau du barrage Koudiet Acerdoune de Bouira, la quantité qui arrive dans nos réservoirs reste insuffisante. D’ailleurs, vous avez constaté que cette revendication est la plus soulevée par tous les comités de villages. Lorsqu’on nous sert notre part, elle se perd en cours de route à cause des fuites d’eau», nous répondra à ce sujet Hocine Bassaid en sa qualité d’adjoint au maire. Et de poursuivre: «nous avons jugé que la seul moyen d’arriver à une solution définitive du problème est de doter notre commune d’une conduite autonome.» Aussi, le maire et ses adjoints ont saisi l’occasion de la visite du wali pour exposer ce problème. «On nous a accordé 23 milliards de centimes pour mettre fin à cette situation. La conduite passera par Bouhadj jusqu’aux réservoirs du chef-lieu. Ainsi, nous ne dépendrons plus de Tizi-Gheniff», nous explique-t-il. Par ailleurs, les responsables de l’APC ont déjà établi des fiches techniques pour faire bénéficier les villages de nouveaux réseaux de distribution. «La plupart des réseaux sont vétustes. Nous essaierons durant notre mandat de répondre aux demandes de nos concitoyens. Au fur et à mesure, des réseaux seront mis en place alors que ceux sui présentent des défections seront réparés», dira-t-il encore. De leur côté, les habitants souhaitent que cette décision soit concrète. «Certes, nous avons entendu le wali discuter avec les élus et le directeur de l’hydraulique de ce sujet. Mais, nous attendons toujours le concret. Notre commune est délaissée. Ce problème grève nos budgets familiaux», nous déclarera un membre d’un comité de village. Pour ce représentant des citoyens, les familles de M’Kira paient encore en 2018, même en hiver, la citerne d’eau à 1 500 dinars, voire plus dans certains villages. D’autre part, il est attendu que les fontaines éparpillées ici et là dans les villages soient aménagées afin de soulager un tant soit peu les habitants. «Nous avons des sources qui peuvent nous rendre toujours service. Nous demandons qu’elles soient entretenues et qu’elles soient aménagées comme cela ce fait dans d’autres communes. Elles sont très importantes. Elles constitueront une alternative au moment des grandes chaleurs lorsque l’eau sera rationnée», conclura ce président de comité de village.
Amar Ouramdane.