Hommage à Moussa Haddad

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Un hommage appuyé a été rendu à Alger au réalisateur Moussa Haddad, pour l’ensemble de sa carrière cinématographique, par le Cercle des anciens de l’information et de la culture. L’hommage initié par le Cercle des anciens de l’information et de la culture, un espace de rencontre et d’échange créé par le journaliste Youcef Tahar, a été organisé à l’occasion du 81e anniversaire du réalisateur du célèbre film « Les vacances de l’inspecteur Tahar ». Présent lors de cet hommage le cinéaste Belkacem Hadjadj a rappelé le parcours du réalisateur, qui a été assistant de Gilo Pontecorvo au début de sa carrière, et dont les £uvres, initialement réalisées pour la télévision, ont connu « un franc succès au cinéma par leur grande qualité ». Pour sa part, le réalisateur Ali Fateh Ayadi a confié avoir « beaucoup appris » des œuvres de Moussa Haddad « d’abord en tant que spectateur, ensuite comme cinéaste en côtoyant un réalisateur à la fois pédagogue et généreux ». L’acteur Ahmed Benaïssa a également évoqué l’oeuvre de Moussa Haddad qu’il juge « profondément ancrée dans la société algérienne » tout en saluant l’initiative du Cercle des anciens de l’information et de la culture qu’il estime « utile » pour offrir un espace de rencontre aux hommes de culture qui se « retrouvent aujourd’hui oubliés ». Cette initiative a également été saluée par le réalisateur Cherif Aggoune, qui a longtemps travaillé avec Haddad, et le chroniqueur Abdelhakim Meziani qui tous deux ont évoqué le riche parcours de Moussa Haddad et sa « touche particulière », « toujours à hauteur d’homme, dans le traitement des sujets sociaux ». Né en 1937, Moussa Haddad avait travaillé comme assistant du réalisateur italien Gilo Pontecorvo, sur le film « La bataille d’Alger », et de Enzo Peri sur le film « Trois pistolet pour César ». Il a réalisé sa première œuvre « L’inspecteur Tahar » en 1967, suivie par « Les vacances de l’inspecteur Tahar » en 1972 et « Sous le peuplier » sortie la même année. Moussa Haddad a également signé « Les enfants de novembre » en 1975, « Libération » en 1982 ou encore Made In » en 1999 avant de réalisé « Harraga Blues » en 2012. Initiateur du Cercle des anciens de l’information et de la culture, Youcef Tahar a expliqué vouloir réunir la grande famille de la culture et de la presse à travers ce cercle, crée en 2016, et qui vise à « rendre hommage aux grands artistes algériens et (à) leur donner plus de visibilité », a-t-il dit. Ce cercle, qui n’est « ni une association ni une organisation professionnelle », a pour objectif de porter un projet commun et de transmettre aux jeunes générations ce qui s’est fait de mieux dans les domaines de la culture et de l’information, a-t-il encore dit.

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