Le jeune Ali Chikhi, l’enfant de Taghzout, vient d’éditer son troisième album chez Edition Tadukli. Pour cette troisième édition, le jeune chanteur n’est pas allé très loin chercher son inspiration. En fait, c’est tout près de chez lui, dans son environnement social immédiat, qu’il est allé puiser matière à alimenter son répertoire. Il ne s’encombrera pas de métaphores pour décrire le sempiternel rapport ambigu fille-garçon. Dans Lwexda i isaren, la chanson-phare de l’album, Ali Chikh se permettra un jugement de valeur en condamnant le flirt depuis le collège jusqu’à l’université. Les filles du CEM dans le jardin”, se désole-t-il. Les lycéennes dans les pizzerias, continue-t-il à se désoler quelques vers plus loin. Cela dit, l’interprète dénonce cette manière de s’aimer en cachette.Il abordera aussi d’autres sujets dans d nniya (je suis naïf), Aygher, Aygher (pourquoi, pourquoi), Crab (le vin)… Ali Chikhi, compositeur aussi, enrobe tous ces textes dans du folk marocain avec un zeste de raï. En somme, un brassage musical qui n’est pas allé au-delà des frontières du Maghreb. L’album risquera d’intéresser aussi les fêtards pour sa musicalité entraînante.
A. Y. Asma