“A cause de l’inexistence d’une école primaire, par exemple, dans notre village, nous enregistrons un grand échec scolaire”, nous dit Youcef un citoyen du village Oumellil, dans la commune d’Aït Aissa Mimoun. Ce constat n’est qu’un élément parmi la longue liste de maux dont souffre ce village oublié par les autorités, évidemment. L’une des raisons principale de cet échec est la non-existence d’une école primaire où les bambins de ce village peuvent suivre leur scolarité normalement. Pour ce faire, des enfants âgés entre 5 et 12 ans se déplacent jusqu’aux écoles des villages des alentours soient à Aït Brahem, Tala Ililen ou Levdhahi et ce en faisant des kilomètre et des kilomètres à pied chaque jour. Notre interlocuteur ne cesse de nous décrire les conditions qui prévalent dans son village qui se noie dans le sous-développement. Au sujet de ces enfants, on nous signale que souvent ils sont victimes d’accident de la circulation vu qu’ils traversent des routes à grande circulation. Ledit échec scolaire a fait que ce village enregistre l’un des plus grand taux d’analphabètes dans la commune.Selon Youcef, même l’électricité y manque. Des foyers s’alimentent encore en groupe électrogène à défaut d’un raccordement par la Sonelgaz. Dans le village qui vit au même niveau que celui des années soixante, on souffre aussi de l’absence d’assainissement et de l’eau. Au sujet de l’eau seule, la source naturelle dite “Tala Laqrar” assure timidement ce liquide précieux à ces villageois. Et pourtant d’autres sources existent, à l’exemple de celle appelée “Taouini Oudahmane” et que les autorités n’ont jamais cherché à capter ou à valoriser. Au sujet de l’école, même des propriétaires privés ont proposé leur propre lot de terrain et les offrir gracieusement en vue de construire une école. Mais du côté des autorités, c’est toujours l’indifférence et l’oublie. En attendant qu’un jour ce village, qui se situe à une dizaine de km du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, puisse connaître un meilleur sort les enfants de ce village sont les futurs candidats à l’échec et les adultes doivent tirer le boulet de la misère à longueur d’année.
M. Hammami
