La dissolution des assemblées locales de la Kabylie et l’organisation des élections partielles anticipées dans cette région continuent d’alimenter les débats au sein des partis politiques concernés par cette question.Le gouvernement qui devait décréter la dissolution fait perdurer le suspens jetant les formations politiques dans une situation instable et pour le moins esquillée. Certes, les positions n’ont pas changé, mais tout le monde appréhende la force de la loi qui les mettra “dos au mur”. Cela s’illustre à plus forte raison, par la dernière sortie du FFS qui envisage la saisie des institutions internationales. La confirmation est venue par la voie de M. Tabou secrétaire national du parti, chargé de l’information, dont ses propos ne sécrètent aucunement du miel envers le gouvernement. Les élus du parti de Hocine Aït Ahmed qui se réuniront aujourd’hui en conférence nationale à Gharbia vont tenter de sélectionner les institutions et organisations non gouvernementales à saisir pour “dénoncer le caractère arbitraire illégal et raciste de dissoudre les assemblées locales”. A y bien voir, le FFS dresse ainsi un message clair et une position sans équivoque à l’invité du chef du gouvernement pour un dialogue bilatéral. Si le RCD n’y voit aucun regret de ne pas avoir participé aux dernières élections de 2002, il tient déjà à teinter ses pattes pour amorcer sa participation aux partielles. Le RCD qui trouve du mal à cacher sa déliquescence trime par contre à recevoir l’onction de sa base. Il faut dire que la grande gêne au sujet de cette gestion est puissamment installée au sein du FLN. Quoique les déclarations de son chargé à l’information, M. Bouhedja, en l’occurrence, vont dans le sens de l’accord passé entre M. Ouyahia et les archs à propos de la sixième incidence, il ne demeure pas moins que le parti de Belkhadem favorise à son tour le suspens. L’attente de sortir d’une décision claire tend à prendre l’allure de la captivité d’Ullys. Néanmoins, M. Bouhdja ne s’est pas gêné de révéler, avec assurance que son parti est définitivement favorable à appliquer la sixième incidence. D’ailleurs, cette décision, qui paraît irréfutable pour le FLN, sera rendue publique dans les tout prochains jours. Il est même très attendu à ce que le secrétaire général du plus vieux parti s’en chargera de le faire à l’issue de la réunion hebdomadaire du comité central ce dimanche. Un point de presse y est d’ailleurs prévu. L’UDR, le parti de Amara Benyounès et par la voie de M. About, pense que l’organisation des élections générales sont à même de dépasser tous ce brouhaha politique. M. About a tenu à mettre en avant l’importance de sa position car “elle ne fera que renforcer la majorité acquise à la faveur du président de la République lors de sa réélection”, voilà une année de cela. Ainsi, l’UDR qui plaide pour la dissolution de toutes les assemblées à commencer par l’APN, cherche plutôt à consolider le choix de M. Bouteflika de réformer toutes les institutions du pays.
M.A.T.