La ville de Larbaâ Nath Irathen est notoirement connue par ses prix exorbitants sur les produits de consommations des matières premières indispensables au ménage. Ce phénomène est devenu un véritable problème de société, de par son ampleur et son étendue sur l’environnement immédiat. En effet, comme à chaque été, les prix des marchandises connaissent une hausse vertigineuse dans cette localité en raison de l’afflux des vacanciers, mais aussi des émigrés qui commence à venir dans cette contrée montagneuse. Du coup, on assiste à une véritable frénésie qui s’empare des commerçants, lesquels n’hésitent pas à doubler les prix, une aubaine pour grossir leur capital au détriment du smicard et des démunis. Mais il ne va pas sans dire que les augmentations touchent aussi les fruits et légumes. Lors d’une virée que nous avons effectuée avant-hier, “l’ancien -nouveau” marché des fruits et légumes, nous avons constaté de visu une réalité des plus difficiles, au grand dam des petites bourses qui, devant cette situation, ne savent plus où donner de la tête. Ainsi, le piment, le poivron qui sont des légumes, entre autres à grande consommation durant cette période ont atteint les prix respectivement de 80 DA et 50 DA le kilogramme, alors que quelques jours auparavant, ils étaient vendus à 20 et 25 DA le kg. Même cas pour les haricots verts, 65 DA, ou encore la tomate dont le prix a, contre toute attente, doublé en l’espace de quelques jours pour atteindre les 50 DA le kilo. Nous avons tenté de négocier certains prix comme ceux de la salade, les carottes… en vain ! “C’est à prendre ou à laisser” nous lance un jeune ambulant avec un sourire narquois, terrassé par la canicule. Quant aux fruits, hormis l’abricot, la pêche… de moindre qualité, dont le prix varie entre 25 et 35 DA, les pommes, les raisins, les pastèques… de 1et choix ne sont pas à la portée de tous. De toute évidence, la “frénésie” qui accompagne cette période de grande consommation pour les uns et privation pour les autres a commencé bel et bien avec en sus une situation sociale catastrophique qui achève le peu d’espoir qui reste aux couches les plus démunies.
S. K. S.