Les enseignants durcissent le mouvement de grève

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Réunis hier matin dans un amphi de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès, les enseignants grévistes affiliés au CNES ont décidé de poursuivre la grève tout en durcissant le mouvement de protestation déclenché le 13 mai dernier. Lors de cette assemblée générale, les protestataires ont réitéré leurs revendications socioprofessionnelles et insisté encore une fois sur “le retrait de la plainte du ministère de tutelle contre (les trois coordinateurs du CNES ainsi que l’extinction des poursuites judiciaires à l’encontre d’autres collègues”. Les représentants locaux dudit syndicat dénoncent par ailleurs “le refus systématique de M. Rachid Harrouabia d’ouvrir des négociations avec les délégués d’enseignants-grévistes.” Et rappellent dans la même optique aux pouvoirs publics que”le chantage ne viendra pas à bout de leur détermination à défendre leurs droits légitimes.”Ainsi, l’on s’acheminerait tout droit vers le report des examens du second semestre et des épreuves de synthèse pour le mois de septembre. La situation peut se compliquer davantage. Car, les enseignants grévistes, qui en sont à leur deuxième mois sans salaire, menacent de passer directement aux épreuves de rattrapage au cas où l’administration persiste à bloquer leurs salaires. Le moral des étudiants est lui, au-dessous de zéro dans ces circonstances. Un bon nombre d’entre-eux, la rage au cœur, ont quitté les campus.

Salim Haddou

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