«Le régime présidentiel est le mieux adapté pour l’Algérie»

Partager

“ L a révision de la Constitution est une question inévitable, car les conditions de celle de 1996 ne sont pas celles de 2006. Nous espérons aussi que le référendum soit avant la fin de l’année en cours, celui-ci va mettre en exergue les responsabilités de l’Etat et définir ses prérogatives, tout en prenant en considération la séparation entre les pouvoirs », c’est en ces termes que s’est exprimé Merouan Azzi, avocat à la cour d’Alger, néanmoins président de la cellule d’aide juridique pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, lors d’une table ronde consacrée hier, à la révision de la Constitution au centre de presse d’El moudjahid. Cette rencontre, faut- il le rappeler, a vu la participation de spécialistes en droit, des magistrats et avocats. Au cours de son intervention, l’avocat a déploré la conjoncture qu’a traversé le pays ces dernières années. En s’interrogeant sur le régime adéquat pour l’Algérie, l’interlocuteur propose et préfère le « régime présidentiel » car il consacre le principe et le droit à la succession au pouvoir, d’autant plus qu’il met en valeur le respect des droits de l’Homme, la liberté d’expression, et l’autonomie de la justice. La révision de la Constitution, ajoutera-t-il, intervient au moment où l’Algérie a fait des changements qualitatifs notamment sur le plan international. Pour sa part, Amar Khababa, avocat et conseiller juridique, a passé en revue certains volets. Le sujet en débat est devenu celui de toute la nation, du coup concerne tout le monde sans exception. Il déclare à cet effet que « tout le monde est appelé à contribution et à la concrétisation de ce projet, et ce à travers les idées, les débats et les propositions de toutes les couches de la société ». Quant à M. Sanhaji, juriste et élu (APW d’Alger) il s’est axé sur le dernier discours du chef de l’Etat consacré au passage de la légitimité historique (révolutionnaire) et à la légitimité constitutionnelle. Il déclare à ce propos que l’Algérie de 2006 n’est plus celle de 1962. En réponse à la question d’un confrère sur la position du syndicat des juristes par rapport à la remise en cause de la Constitution de 1996, M. Sanhaji, dira que cette dernière a été élaborée selon les conditions de son époque (le terrorisme), mais elle reste toutefois une constitution qui a pu consacrer le principe de passation de pouvoir d’un président à un autre. Il a rappelé que cette initiative, vient d’être exprimée par le chef de l’Etat, suivie de l’annonce officielle d’un référendum avant la fin de l’année.

Ziyad Demouche

Partager