“Il faut fermer la porte à ceux qui instrumentalisent la religion”

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Le MDS sort de son hibernation, et ce par le biais d’une déclaration signée par Hocine Ali et parvenue hier à notre rédaction sanctionnant les thèmes auxquels d’autres partis ont d’ores et déjà pris position. Il s’agit des voix qui se sont soulevées tout récemment, plaidant pour une éventuelle prorogation de la loi portant paix et réconciliation nationale et le projet du changement de la loi fondamentale du pays. Dans cette optique, le MDS par le biais de son secrétaire générale par intérim, Ali Hocine, a signalé que “le retour définitif à la sécurité passe par l’éradication des derniers foyers terroristes et donc par la rupture avec le compromis sans cesse renouvelé pour assurer l’hégémonie des forces actuellement au pouvoir”. Le même responsable estime que “le pouvoir devrait admettre l’échec de sa politique réconciliatrice”. Il ajoute à ses propos que le pouvoir en place “n’invoque pas des tentatives de diversion tout en parlant des attentats à la bombe”, qui ont rendu les plages dangereuses alors que les force de l’ANP sont sans cesse contrariées dans leur déploiement, non par des attaques terroristes mais par la politique officielle, qui reste la seule bouée de sauvetage de l’islamisme et de sa branche armée. Pire encore, les appels incessants à la prorogation des délais de la charte donnés aux tueurs intégristes pour se rendre, ne vise pas à obtenir plus de redditions mais empêcher qu’enfin ne s’engage les opérations militaires décisives pour en finir avec le terrorisme islamiste. Le MDS est allé plus loin, en s’attaquant au MSP “spécialiste de la contorsion” qui tente encore de proposer non seulement d’allonger les délais de la charte, mais également de prendre de nouvelles mesures à l’encontre des terroristes. Ces derniers, qui n’ont pas cessé leurs actes de barbares et de vandales qui mènent la société à une impasse aiguë. Attitude qui pousse sans doute ni équivoque les démocrates et les patriotes à s’inquiéter des surenchères de ceux qui ne cessent de renforcer « encore plus » le pouvoir du Président.La révision de la Constitution a été également un primordial angle sur lequel Hocine Ali s’est penché longuement. Il est question selon le responsable du parti issu de l’ancien PAGS, d’adapter une constitution qui consacre la défaite de l’islamisme et qui ferme définitivement la perspective d’instauration d’un “Etat théocratique” par les armes ou même par l’entrisme. L’ouverture des portes à la paix et à l’arrivée à l’instauration d’un consensus national sur des bases démocratiques et sociales ne se réalisera nullement pas, sauf si “on promulgue une véritable loi sur les partis qui interdise définitivement les organisations qui instrumentalisent la religion à des fins typiquement politiques”, a-t-il conclu.

Ziyad Demouche

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