L’impressionniste et figuratif plasticien Mahfoud Makhzoumi réalise actuellement une fresque poétique, représentant le maître de la chanson Chaâbi, Cheikh El Hasnaoui.L’œuvre inédite sera présentée à la fin de l’automne de l’année en cours pour un vernissage à la maison de la culture Mouloud-Mammeri.L’Amazigh, d’origine sahraouie, de mère et d’épouse kabyles porte actuellement un intérêt particulier au patrimoine historique et culturel de la Kabylie.L’artiste illustre ses peintures par des textes lyriques où il montre à travers ses couleurs arc-en-ciel, de l’optimisme. L’on remarque, toujours dans ses tableaux, une lumière qui renseigne du style idéaliste.Habitant Alger, Makhzoumi fuit le vacarme de la capitale et retrouve à chaque fois son Algérie, dans les paysages des quatre coins du pays.Ivre d’amour pour la Kabylie il écrit de nombreux poèmes où il la présente dans toute sa beauté, quand il aborde l’art matériel et immatériel. A Bejaia, il écrit et peint » Yemma Gouraya » et dira d’elle qu’elle est l’âme de la Kabylie enchantée, merveilleuse nature inspirée, intense lumière des matins colorés. Il dira aussi qu’elle est l’émeraude vénérée et l’astre éthéré. Ce tableau que Makhzoumi consacrera à Cheikh El Hasnaoui sera intitulé Hommage à l’éternel, l’artiste illustre, également, son œuvre par un texte poétique, où il parle d’un maître du chaâbi qui a su préserver, sa culture et son art, loin de sa Kabylie. « Avec ton exil résigné sans soleil, tout plaisir, haine ou amour. Dans tes nuits de souffrance sans étoiles ne s’effacent pas sur le courant du jour….Malgré ton âme blessée en sa larme révoltante dans le triomphe d’une providence qui a bien voulu avec tes merveilleuses mélodies, une poésie éclatante que tes éternelle chansons seront entendues… », écrit Mahfoud Makhzoumi.Mahfoud Makhzoumi est autodidacte en arts plastiques. Il jouit d’un large répertoire qu’il enrichit par son expérience depuis plus de 40 ans. Il débuta par la peinture dès l’Indépendance du pays. Il rejoint Paris et fréquente, là-bas, l’atelier du peintre George Lepoitevin. Celui-ci a accompagné Henri L’Hote, lors de la découverte des fresques du Tassili en 1956. Cet atelier se situe à Chenoua (Tipaza).Makhzoumi qui a vécu longtemps en Europe, crée ses travaux un peu partout sur ces deux continents.
Fazila Boulahbal