Règlement progressif du déficit financier de la commune

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Dès son installation, l’exécutif communal de Boghni s’est fixé comme objectif prioritaire de régler progressivement les déficits financiers, hérités de la gestion antérieure au mandat en cours. En effet, selon le président de l’APC, Saïd Yahiatène “les dettes que nous avons trouvé esdépassent 26 millions de dinars, dont la plupart sont des dépenses de fonctionnement, en plus de celles de l’équipement, mais ne représentant qu’une petite partie de ce qui est devenu après des factures et des bons de commande impayés.” Mais en une année, selon notre interlocuteur, “les dettes ont été réduites d’une manière significative, surtout celles concernant le fonctionnement. A titre d’exemple, je peux citer le règlement difinitif du contentieux avec Sonelgaz en règlant toutes le factures de consommation. Le chiffre actuel du déficit s’est stabilisé à 19 millions de dinars”. Avec cette démarche courageuse du président de l’APC, la commune de Boghni pourra retrouver en un sens une certaine stabilité pour la confection de son budget et faire face à ses besoins.Seulement, il y a une réalité qu’il ne faut pas ignorer en constatant ces dernières années une nette régression des ressources financières de la municipalité. Le premier magistrat de la commune le justifie par “la crise qui a secoué la région lors des évènements du Printemps noir, les mesures de défiscalisation décidées par les pouvoirs publics dans le cadre du protocole d’accord avec le Mouvement citoyen, le fléchissement de l’activité économique au sein des entreprises installées dans la commune”. Conséquemment à cette situation, le maire nous a révélé que l’assiette fiscale a deminué de 40 à 50 % selon les années, ce qui a conduit les marges de manœuvre de l’exécutif communal à entreprendre des initiatives en faveur du développement local. Et lorsque nous l’avons interrogé sur la gestion des biens communaux, notamment le recouvrement des loyers qui au demeurant sont insuffisants, M. Yahiarene, nous a répondu que “cela est dû à l’augmentation précédente opérée d’une manière anarchique et à des prix que les locataires ne peuvent pas supporter, ce qui les a poussés à ne plus payer ou à demander une réactulisation”.Pour cela, il semblerait que l’APC est déterminée à étudier tous les cas afin d’assurer un meilleur recouvrement. En attendant cela, la commune de Boghni, comme les autres de la région, devra se contenter de ce qui est alloué par l’administration qu’on qualifie d’insignifiant au vu de ses besoins.

M. Haddadi

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