Vraisemblablement, le désenclavement auquel aspirent tant les habitants de Tassafsaft dans la commune de Melbou, n’est pas inscrit à l’ordre du jour des chantiers à engager dans les jours à venir. En effet, les multiples démarches entreprises par ces citoyens auprès des autorités locales n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Soulignons au passage que le projet en question est la route inter-daïra qui relie la daïra de Souk El Tenine à celle de Ziama Monsouriah via Tassafsaft et (Melbou- et Tadarnout (Ziama) et qui, on l’espère va devenir une route nationale sachant bien que le tronçon routier qui relie ces deux dairates via la RN 43 est en éternel embouteillage.Il est vrai que durant les mois derniers, les fiches techniques concernant l’engagement et le bitumage des pistes de la commune de Melbou ont été élaborées conjointement par les services de l’APC et ceux de la STP mais à ce jour, hormis quelques travaux qui s’avèrent timides et l’espoir des citoyens, ils se trouvent alors “perdu” en attendant une décision d’un éventuel financement des projets par la wilaya. Il faut dire qu’outre les problèmes et autres préoccupations que partagent les citoyens des autres localités, ceux de Takliat qui espèrent venir pour retrouver leur bien et leur terre après avoir été poussés a quitter leur région les années 90 et surtout ceux de Tassafsaft qui malgré les menaces n’ont pas céder aux terroristes, souffrant le martyr d’un isolement total.A l’approche de la saison hivernale, ces habitants se voient contraints de changer leur rythme de vie et ce, en faisant leurs commissions et achats pour une période qui s’étale sur une dizaine de jours environ et même leurs déplacements deviennent limités. Cette situation cauchemardesque devenue habituelle est provoquée par l’état piteux dans lequel se trouvent les pistes qui mènent vers les différents quartiers de cette localité dont le nombre d’âmes n’est pas à négliger. Il est important de signaler que les deux principales pistes de ce village dont une mène vers la cité et l’autre vers le chef-lieu de la commune via Aït Boubkeur sont actuellement impraticables.D’ailleurs, cette dernière caillouteuse et sinueuse, se pratique difficilement, nonobstant son entretien périodique par les citoyens eux-mêmes et ce, en organisant des volontariats avec les moyens de bord.Enfin, un appel pressant est lancé par ces citoyens à toutes les instances concernées afin de se pencher sur leur cas et prendre des mesures adéquates à l’effet de leur venir en aide en désengorgeant cette localité qui n’en a que trop enduré et permettre à ses habitants de mener une vie décente et sortir de ce gouffre d’enclavement.
Sid Ali Djenane
