Victime d’un attentat à la roquette artisanale (heb-heb), à mi-chemin entre Tidjelabine et Thénia, dans la périphérie immédiate de Boumerdès, un détachement de la Gendarmerie nationale a déploré avant-hier deux (02) blessés dans ses rangs.Suivies de rafales d’armes automatiques, les deux explosions se sont produites aux environs de 20h30, non loin du site de chalets de Haï El Louz.Des éléments de l’escadron local de la Gendarmerie nationale faisaient mouvement, à cet instant précis, vers la ville Thénia lorsqu’ils furent traitrement attaqués par un groupe terroriste dont le nombre reste indéterminé.Divisés en deux groupuscules, embusqués l’un derrière un monticule et l’autre sous un pont, les assaillants ont, selon des informations recoupées, actionné deux heb-heb (mortiers artisanaux), avant d’ouvrir le feu au passage des gendarmes. Deux éléments de ce corps de sécurité ont été grièvement atteints aux membres inférieurs, a-t-on indiqué.Un automobiliste sera, lui, légèrement blessé lors de cette fusillade. Pris de panique, d’autres automobilistes circulant dans les deux sens, au niveau de ce tronçon de la RN 5, ont eu le réflexe de faire demi-tour. Deux longues files de voitures se sont ainsi formées durant plus d’une demi-heure, à la sortie des deux villes précitées.Le conducteur d’un bus de voyageurs en direction de M’sila immobilisa son véhicule au moment où les balles meurtrières pleuvaient de toutes parts. “Nous avons précipitamment quitté l’autocar (en question) et continué la route à pied jusqu’à Thénia”, ont raconté moins d’un quart d’heure plus tard des rescapés encore sous le choc.Dans le même temps, 3 km plus loin vers l’Ouest, les renforts de militaires et de gendarmes torpillaient intensément les bois avoisinants, notamment le lieu-dit Oued Lahdjel. D’autres éléments des forces de sécurité sécurisaient le tronçon routier.Les sanguinaires ont pu eux, battre en retraite sitôt leur forfait accompli.Heureusement, il n’y a pas eu mort d’homme. Mais la résurgence de l’islamisme dans cette contrée ravive l’inquiétude des riverains déjà exaspérés par la surenchère des serriate locales du GSPC dont on attendait pourtant, il y a peu, la reddition d’un bon nombre d’éléments.Face aux hordes sanguinaires d’El Ansar, El Arkam, El Feth, El Farouk en plus des résidus de la phalange En-Nour qui risquent de rallumer les feux du terrorisme à l’approche du Ramadhan, la vigilance est encore une fois plus que jamais recommandée. Tentative de diversion au moment où l’armée quadrille systématiquement les principales tanières du GSPC, l’attentat terroriste d’avant-hier n’en n’est pas moins un signe que cette mouvance islamiste n’a pratiquement rien perdu de sa capacité de nuisance. Nulle place donc à l’autosatisfaction quand les citoyens se font encore étriper sous les bombes, ici et là.
Salim Haddou