L’eau, une denrée rare

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La question des pénuries d’eau potable pénalise continuellement les villageois en Grande Kabylie. Des bourgades toutes entières se morfondent, à l’ère du nouveau millénaire, dans une situation intenable due essentiellement à l’absence de cette denrée rare. L’exemple le plus édifiant à plus d’un titre nous vient surtout du village Taourirt Ali Ounacer, dans la commune d’Iferhounène où la population est véritablement soumise à un quotidien plein d’aléas.De prime, et à l’instar d’un bon nombre d’autres contrées de l’Algérie profonde, les citoyens de ce patelin font face, hélas, au manque pratiquement constant d’eau potable au point même où les robinets ne servent absolument qu’au décor architectural seulement. Les pénuries perdurent et suscitent, par conséquent, d’énormes désagréments aux riverains qui n’arrivent point à voir ce liquide précieux couler des robinets à même de leur permettre d’assurer au moins le minimum de leurs besoins. Cet état de fait n’est, à coup sûr, pas étranger à l’état vétuste des conduites d’alimentation d’eau potable qui laisse vraiment à désirer l’eau, donc, revient parfois chaque mois ou bien plus, d’où le recours à d’autres moyens susceptibles de surmonter ce calvaire qui s’avère inéluctable pour les habitants de Taourirt Ali Ounacer. En cette dernière saison estivale où la chaleur torride qui sévit dans cette localité ne dit pas son nom, le citoyen a durement senti les conséquences des pénuries d’eau potable, devenues sempiternelles, du moins pendant le mois d’août écoulé. Il faut seulement noter qu’en cette période, le citoyen est appelé à doubler ou plutôt tripler la consommation en eau potable. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que les fontaines aménagées pour la circonstance n’arrivent pas à satisfaire toute la demande. Il a fallu qu’il y ait une répartition rationnelle et au prorata même du nombre de personnes par foyer pour que les réserves puissent assurer le minimum aux habitants. Or, cela est loin d’étancher la soif des riverains puisque ces derniers sont contraints de recourir à la location des citernes tractables surtout lorsqu’il s’agit d’une fête de mariage ou d’un événement similaire.Par ailleurs, à l’heure où on parle de l’exploitation de l’eau du barrage de Taksebt, un “vivier” qui peut alimenter même les grandes villes du pays, à l’image de la capitale, on trouve, hélas, des villages de la wilaya, la quasi totalité d’ailleurs, qui souffrent du manque d’eau potable. Cette histoire s’éternise, et les responsables du secteur concernés n’arrivent toujours pas à mettre en place une certaine dynamique allant bien évidemment dans le sens d’alléger, un tant soit peu, les souffrances du pauvre citoyen. Le cas de Taourirt Ali Ounacer n’est, à coup sûr, pas unique dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais il représente, toutefois, un échantillon qui explique amplement les déboires des villageois en Haute Kabylie.

A. H.

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