Suite au mouvement de protestation engagé depuis dimanche dernier par les enseignants vacataires qui n’ont pas été autorisés à participer au concours de recrutement des professeurs certifiés de l’enseignement fondamentale et des professeurs d’éducation sportive (de PCEF et des PES), le directeur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, Mokhtar Melaisse, accompagné de l’inspecteur de la Fonction publique et d’autres cadres de la PE regroupés hier au CEM Naciria, la vingtaine d’enseignants protestataires pour tenter de les raisonner autant que faire se peut sur le fait que leur exclusion du concours de recrutement des PCEF et des PES est décidée en application stricte de arrêtés ministériels n°302 et 303 du 7 août 2006 qui définissent de manière claire, selon les intervenants, la liste des spécialités des licences admises à participer au concours. A titre d’exemple, si un licencié en lettre arabes peut enseigner l’arabe au CEM et aux lycées, il n’en est pas de même pour ses camarades titulaires de licences en sciences juridiques et administratives, en sociologie ou en archéologie qui ne peuvent prétendre à un poste d’enseignant puisque leurs spécialités ne correspondent à aucune discipline inscrite au programme de ces cycles d’enseignement. A noter cependant que le directeur de l’éducation a promis à ces licenciés exclus du concours de les recruter à titre provisoire dans les écoles primaires jusqu’à concurrence des postes vacants de MEF.Au cours des débats qui ont été houleux, vu la sensibilité du sujet et où le DE n’a pas arrêté de marteler qu’il n’était qu’un exécutant et qu’il n’a fait qu’appliquer scrupuleusement les circulaires de la tutelle, les enseignants ont reproché aux responsables de la wilaya ayant présidé à l’organisation du concours, de ne pas reconnaître une équivalence de diplôme délivrée par la direction générale de la Fonction publique qui dispose nettement que le “titulaire d’une licence en sciences juridiques et administratives est autorisé à participer au concours de PCEF” d’une part et d’autre part, d’avoir mal interprété, selon les enseignants, l’article 3 de l’arrêté 303 relatif aux équivalences de diplômes.Par ailleurs, les enseignants contractuels ne réalisent pas non plus pourquoi le même arrêté soit interprété différemment selon les wilayas et pour étayer leurs dires, ils exhibent la convocation d’un licencié en sociologie à participer au concours de recrutement des PCEF dans un village voisin.Les protestataires se plaignent également du fait que ni le directeur de l’éducation, ni l’inspecteur de la Fonction publique n’accepte de leur notifier par écrit les raisons de la conclusion du concours.
B. Mouhoub