«Vers une véritable politique de la ville»

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“L’une des plus importantes décisions prises par le président de la République est celle de mettre un terme aux politiques qui ont été à l’origine de la situation de régression à laquelle sont réduites nos villes. » a affirmé, hier, le ministre délégué de la Ville, Abderrachid Boukerzaza, lors de son passage à l’émission « Tahaoulat » de la Chaîne I de la Radio nationale. Selon, M.Boukerzaza, le conseil du gouvernement à institué la création d’un observatoire et une journée nationales pour la ville et un prix de la république de la ville. « Parmi les missions assignés à cet observatoire, le suivi de l’application des politiques consacrées à la ville, la préparation d’une mouture et proposer au gouvernement toutes les dispositions qui peuvent développer et promouvoir les villes » a-t-il expliqué.

Se voulant plus explicite, le représentant du gouvernement a tenu a souligné que dans le cadre de la préparation de cette mouture, des études ont été lancées afin de diagnostiquer les différents dysfonctionnements qui paralysent les villes algériennes. « La situation dans laquelle se trouvent nos villes remonte à 40 ans dans le passé » dira-t-il et de prévenir que « si nous continuons a bâtir sur ce rythme, les répercussions seront désastreuses. » Il a estimé qu’il est grand temps d’en finir avec le travail de bricolage et de passer au traitement permanent de ces anomalies, traitement qui s’appuierait sur la fiabilité, la juste répartition et la préservation de l’environnement.

Invité a donné son avis sur la monotonie qui règne sur l’aspect architectural de l’ensemble des villes algériennes, l’invité de la Chaîne I a relevé que son département accorde une grande importance à la spécificité architecturale à travers laquelle doit s’exprimer l’identité algérienne. « Un cahier des charges sera soumis à tous les entrepreneurs. Ceux-ci seront astreints de respecter ces conditions », a-t-il soutenu.

Estimant que la ville est la locomotive qui tire l’économie d’un pays, l’intervenant à fait savoir que juguler l’expansion anarchique des villes est un enjeu d’une grande dimension. Parmi les dix recommandations du gouvernement, M.Boukerzaza citera celui de rendre aux espaces publics et aux projets urbains leurs vocations, des espaces susceptibles d’attirer l’investissement, les touristes et de prévenir la délinquance. « Lorsque nous lançons un projet, il faut penser comment permettre une meilleure fluidité des voitures et des piétons au sein du quartier ».

Le premier responsable chargé du département de la Ville a indiqué, néanmoins, que les cités algériennes ressemblent à des « dortoirs » Sur un autre chapitre, celui des bidonvilles qui prolifèrent partout dans tout le pays, M.Boukerzaza, n’a pas omis de préciser qu’un effort considérable a été entrepris par les pouvoirs publics afin de mettre fin à l’expansion de ce phénomène tentaculaire.

Il citera pour exemple l’éradication d’environ huit mille bidonvilles dans chaque ville à l’instar de Constantine. A une question sur les déficiences constatés dans la Capitale relatives à l’hygiène et a son aspect architectural d’autant plus que celle-ci se prépare activement à abriter un événement d’une grande envergure : «Alger capitale de la culture arabe», l’orateur a rassuré que la ville d’Alger a bénéficié d’un programme et d’une enveloppe financière considérable. « Le gouvernement a adopté un programme complémentaire afin de valoriser tous les circuits et les espaces publics de la capitale » a-t-il conclu.

Hocine Lamriben

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