A entendre le premier responsable de la direction des transports invité, lundi, du Forum hebdomadaire de Radio-Soummam, tout, sinon l’essentiel, reste à faire dans la wilaya de Béjaïa, en matière de transport.
Amériane Amrouche l’a reconnu, de fait, ayant rappelé qu’outre l’aéroport Abane-Ramdane, en chantier, le projet de la mise à niveau et de la modernisation de l’infrastructure ferroviaire attend sa mise en œuvre, alors que le transport par voie terrestre nécessite réorganisation, investissements en matière d’infrastructures (aires d’accueil, notamment) et le pourvoi des lignes rurales, le parent pauvre du secteur.
Face à l’ampleur des besoins, la direction des transport, pour y plancher de façon “scientifique” selon les termes de M. Amrouche, a commandé deux études auprès de bureaux d’experts : une enquête auprès des ménages achevée le 19 novembre, et une étude d’un plan de transport urbain et interurbain dont les résultats sont attendus d’ici à 12 mois, au plus tard, a-t-il affirmé.
Lors de cette rencontre, il a été beaucoup question de ce qu’il en est des deux plus grands projets du secteur : celui de la réhabilitation du rail et les travaux de mise à niveau de l’aéroport Abane-Ramdane.
Concernant le premier, dont les travaux débuteront en 2007, le directeur des transports a révélé que le marché est confié à un groupement d’entreprises français “Secorail”, chargé de livrer l’infrastructure en 12 mois à compter de la date de mise en branle des travaux.
L’objectif de la modernisation et d’électrification du chemin de fer, outre l’aspect architectural devant être digne d’une wilaya comme Béjaïa, vise à pourvoir les trains de haute performance dont une vitesse de 160 à 200 km/h, selon M. Amrouche.
La mise à niveau de l’aéroport Abane-Ramdane, dont le responsable a réitéré à l’instar d’autres qu’il sera réceptionné “dans les délais”, vise sa réhabilitation en tant que second aéroport international du pays et sa reclassification en conséquence par la tutelle centrale. Une reclassification à la mesure de ses atouts qui fera d’ailleurs l’objet d’un décret, déjà prévu selon le directeur des transports.
En termes de projets promis par ce dernier, il est prévu l’institution d’une école maritime à Sid Ali Labhar, qui en est à 50 % des travaux qui ont débuté en 2003, outre la proposition qu’envisage son département de soumettre à la tutelle une “étude de faisabilité” de doter la wilaya d’un tramway. Concernant la question de la moralisation de la profession en charge du transport terrestre, (amateurisme, vente illicite de lignes et autres indélicatesses à l’égard des usagers), l’intervenant se contentera de renvoyer à la réglementation avant d’affirmer que le rôle de son département, à moins d’être destinataire de plaintes, ne peut être confondu avec celui de la police.
Hakim O.