Le centre culturel censé être un lieu d’expression des aspirations sociales, et aussi un organismes-moteur du kaléidoscope d’activités culturelles, semble être ces derniers temps dans l’incapacité de tenir son rôle puisqu’il offre l’image d’une parfaite sinécure au profit d’une catégorie de gens s’occupant de sa gestion.
En effet, près de cinq années durant aucune manifestation culturelle ou artistique n’a été organisée pour aider la jeunesse à sortir de sa profonde léthargie. Ainsi, en toute occasion, tout se passe à la bonne franquette, même pour les cérémonies officielles qui devraient être normalement remémorées, tout au moins avec un minimum de solennité. Mais cette apathie a beaucoup fait fuir les jeunes, instaurant une sorte de vacuité du lieu.
Pour légitimer ce manquement, lesdits gestionnaires s’enchantent de l’idée que le centre ne dénombre aucune association censée dynamiser les activités culturelles, et la seule agréée à leur niveau a été dissoute par voie juridique. Ces arguments n’inspirent aucune conviction, à vrai dire, pour la plupart des jeunes que nous avons accostés. Mais pour ce qu’ils feignent de ne pas savoir, ces responsables disent : C’est que le travail de l’association relève du bénévolat; contrairement à ceux qui sont rémunérés pour leurs devoirs professionnels afin de veiller d’une façon responsable sur la gestion de cet établissement”. Selon encore un autre point de vue émis, c’est une gestion de contrariété qui peut, à l’inévitable, laisser les jeunes se livrer en victime à la délinquance de la rue.
Sous cet éclairage, les responsables concernés doivent se départir de cette attitude apathique et rouvrir les portes pour donner l’occasion aux jeunes de mettre à profit leur talent dans diverses activités puisque cet espace culturel dispose d’un riche patrimoine matériel et d’appareilles nécessaire à l’animation, ce qui permettra entre autres de redorer le blason de la culture au niveau de la localité.
R. Debakhe