Les étudiants livrés à eux-mêmes

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Les résidents de la cité universitaire Targa-Ouzemour de Béjaïa touchent à leur 17e journée de grève en ce jeudi 30 novembre 2006, ils sont toujours en quête d’une solution raisonnable à leur problème.

En effet, ces étudiants ont levé l’étendard de la révolte, suite à une décision unilatérale de l’administration de leur résidence et qui consiste, explique-t-on, en une missive adressée au directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) et dont on nous a remis une copie, lui demandant de vider les pavillons H et F, traditionnellement occupés par des étudiants et de s’en servir d’alternative pour assainir la situation en suspens de l’hébergement de 600 nouvelles bachelières. Devant le refus d’obtempérer des résidents quant à l’application de cette note administrative qui vise, soutiennent-ils à une surcharge et à un sureffectif dans leurs chambres, des agents de sécurité ont été déployés sur ordre du directeur et ont procédé à la fermeture d’un des deux pavillons prenant en otage les étudiants qui y demeurent, cet état de fait remonte à la journée du 14 novembre.

Une multitude d’actions pacifiques, signale-t-on, ont été dès lors enclenchées par ces étudiants, via leur structure représentative, dite comité de cité et ce, dans l’espoir de trouver une issue à cette situation de crise. “Nous avons beau essayer de ramener à la raison notre directeur qui est pourtant jeune mais vainement ! A chaque fois que l’on a tenté de dialoguer avec lui, il a refusé toute concertation, il avance pour mot d’ordre sa fameuse phrase, ça me dépasse. Nous avons tenté d’exercer une certaine pression en multipliant nos sollicitations auprès de ce dernier mais c’est toujours un véritable black-out !

Il n’a pas trouvé mieux que de quitter carrément son bureau pour réapparaître la journée du 21 novembre accompagné du directeur des œuvres universitaire de Béjaïa (Doub)”. Nous déclare Noredine, membre du comité de cette résidence, Samir, un de ses camarades dira quant à lui “le Doub est intervenu suite au sit-in que nous avons observé durant la journée du 20 novembre devant le siège de la direction où il siège, nous lui avons d’ailleurs remis un rapport détaillé de la situation de crise qui prévaut dans notre résidence et c’est la deuxième tentative. Bref, ainsi nous avons convenu d’un commun accord avec le Doub de programmer une réunion de travail pour la journée du 25 novembre. Le jour “j”, la réunion a eu lieu certes mais sans que cela n’aboutisse aux résultats souhaités et apparemment lui aussi, ça le dépasse et ça ne relève pas de ses prérogatives.

D’ailleurs il a vite fait de quitter la réunion prétextant qu’il avait plus urgent à faire”.

Les résidents et résidentes de cette cité réitèrent leur exigence pour une satisfaction totale de leur plate-forme de revendications comportant 23 points touchant à tous les volets et nous pouvons lire sur une copie qu’on nous a remis, entre autres revendications ; le départ du directeur de la résidence, l’arrêt des intimidations à l’encontre des résidents ainsi que l’arrêt de tout processus menant à la surcharge de la résidence.

Amrouche B.

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