87 enseignants ne reconnaissent plus le recteur

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La tragique mort de l’ex-étudiante Razika Hassani aura plongé l’université de Bgayet dans une crise sans précédent : 87 de ses enseignants clament ’’ne plus reconnaître le recteur’’, en tant que tel et ’’exigent’’ son départ. Suite à l’accident tragique survenu dans la matinée du dimanche devant le campus d’Aboudaou et qui a coûté la vie à l’ex-étudiante Razika Hassani et plongé dans le coma sa camarade Zahia D, des enseignants de l’université de Bgayet ont immédiatement réagi en organisant une assemblée générale extraordinaire à l’effet d’étudier les mesures à prendre. Considérant le recteur, M. Merabet Djoudi, comme étant ’’moralement le premier responsable de cette tragédie’’, ils décident de ’’ne plus le reconnaître comme recteur de l’université de Bgayet et exigent son départ immédiat’’.Au cours de la même assemblée, il décrètent également entre autres de ’’cesser toutes activités pédagogiques et scientifiques à Aboudaou jusqu’à la réunion de toutes les conditions de travail’’. Hier à 11 heures, une deuxième assemblée générale s’est tenue à l’université de Targa Ouzemmour. Au cours de cette réunion, les enseignants ont surtout procédé à la signature d’une pétition demandant le départ du recteur. 85 enseignants sur plus de 600 que compte l’université ont signé le document. Ils ont également érigé une commission ad-hoc pour veiller à l’application des décisions prises et retenu le principe du dépôt d’un préavis de grève pour aujourd’hui.Cependant, il est à signaler que l’ensemble de ces questions seront discutées à nouveau lors d’une troisième assemblée générale prévue pour aujourd’hui à 10 heures au campus d’Aboudaou.Au cours des débats, il ressort que les enseignants reprochent au recteur d’avoir cautionné l’ouverture du campus d’Aboudaou alors que les conditions minimales de sécurité n’étaient pas garanties et surtout de n’avoir tiré aucune leçon de l’accident similaire dont a été victime l’étudiant Aourir Mustapha le 23 novembre 2004.De leur côté, après avoir diffusé une déclaration où ils ont fustigé les responsables de l’université pour ce qu’ils estiment ’’leurs négligences’’, les étudiants se sont dirigés vers Aokas pour accompagner leur camarade à sa dernière demeure.A leur retour, ils devraient tenir dans chaque cité universitaire une assemblée générale pour étudier les actions à entreprendre. Joint au téléphone en fin d’après-midi, M. Djoudi Merabet, recteur, n’a pas souhaité s’exprimer tout de suite sur les soubresauts que connaît l’université des suites de la tragique mort de Razika Hassani.

B. Mouhoub

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