La fin du calvaire d’un dialysé

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Le connaissant de longue date, nous savons tout ce qu’il a enduré depuis bientôt cinq ans. Cadre d’une société pétrolière à Hassi Messaoud, il menait une vie normale, jusqu’au jour où le médecin de la base lui apprend qu’il doit suivre un régime rigoureux pour ménager ses reins. Le ciel lui tomba brusquement sur la tête. Avec un courage et une foi inébranlable, il fait face à ce mal qui, deux années plus tard, s’aggrave. La dialyse devient temporairement inévitable, en attendant un potentiel donneur de cet organe si vital pour lui.

Le sauveur (donneur), d’après la loi algérienne ne peut-être qu’un très proche parent. Le sort désigna alors une de ses sœurs, une mère de trois enfants, dont les examens ont montré qu’elle est plus compatible que les autres volontaires. A partir de là, il fallait approfondir les examens pour le donneur et le receveur. Les laboratoires spécialisés se trouvant tous à Alger, particulièrement à l’hôpital Mustapha, il fallait s’y rendre chaque fois que c’était nécessaire. Il ne se souvient plus du nombre d’aller-retours entre Alger et Aïn El Hammam, distantes l’une de l’autre de 150 kilomètres-, qu’il a dû effectués.

Qu’il pleuve ou qu’il neige, qu’importe, il fallait, à chaque fois, prendre la route à quatre heures du matin pour être devant le service du CHU aux environs de huit heures.

L’attente à jeun, durant plusieurs heures est souvent plus dure que le mal qui le ronge. Combien de fois, était-il tenté d’abandonner, sa volonté de guérir ayant flanchée ?

C’est grâce au soutien de ses proches, particulièrement sa femme et sa sœur, souffrant elles aussi de ces déplacement fastidieux, qu’il a réussi à ne pas abandonner. Son exemple devrait servir à tous les autres qui attendent un donneur. Ces malades pas comme les autres devraient bénéficier d’une attention particulière.

Les services chargés de les accueillir doivent savoir toutes les difficultés auxquelles sont confrontés leurs patients sans compter les dépenses nécessaires aux interminables déplacements sur la capitale.

Si la CNAS prend en charge les frais de médicaments, elle ne rembourse pas, pour le moment la location du taxi qui, sur Alger, revient à 1500 DA.

Le bout du tunnel est dans quelques jours. Bonne guérison Tayeb.

Nacer B.

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