Le manque de professeurs au sein des établissements scolaires ne date pas d’aujourd’hui. Pour palier ce déficit, on fait appel à des vacataires qui arrivent tant bien que mal à boucher les trous jusqu’à ce que des professeurs titulaires soient recrutés. Ce qui est tout à fait normal. Ce qui l’est pourtant moins, est le fait que des élèves de la filière “langues étrangères” se retrouvent sans professeur de l’une des matières essentielles, l’allemand, en l’occurrence. Ce qui est le cas des lycées de la daïra d’Aïn El Hammam. Si pour les autres matières, on arrive toujours à trouver des remplaçants, dans le cas de la langue de Goethe, le problème est autrement plus complexe. Le recrutement d’un quelconque vacataire ne sera d’aucune utilité vu que les “Allemands” ne courent pas les rues. La spécialité n’étant pas très connue chez nous, il est tout à fait logique que les enseignants d’allemand soient si rares. Les élèves préoccupés, à juste titre d’ailleurs, par leur situation nous ont fait part de leur inquiétude. Il y va de leur avenir, c’est pourquoi ils essaient de faire entendre leurs voix par tous les moyens. Pour connaître la réalité du côté administratif, nous nous sommes rapprochés du proviseur du lycée Mustapha Ben Boulaïd qui, d’emblée, nous a informé qu’il venait d’avoir une réunion avec les élèves concernés et qu’il les avait rassurés quant à la prise en charge rapide de leur problème. Il nous a, par ailleurs, appris que si la plupart des établissements du secondaire avaient un déficit en matière d’enseignants de langue “cela est surtout dû au fait que la situation des nouveaux professeurs admis à l’examen de septembre dernier, n’était pas encore réglée du point de vue administratif. Ce qui ne saurait tarder puisque les affectations seront prêtes dès la semaine prochaine”. Voilà qui rassurera parents et élèves. Le proviseur tient, cependant, à nous informer que conformément aux instructions de sa tutelle, les horaires impartis à la langue allemande ont été remplacés par du français et de l’anglais, en attendant l’arrivée d’un professeur de la langue de Goethe. Ce qui bien entendu, ne rattrapera aucunement un trimestre de perdu.
Nacer B.