»Nous voulons la réparation d’une injustice »

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Voulant exprimer haut et fort leurs déboires, les paramédicaux ont observé, hier, un mouvement de protestation qui a, hormis un service minimum, paralysé pratiquement les différents établissements hospitaliers de la wilaya de Tizi Ouzou, où une grève sur le lieu de travail a été organisée. Il s’agit, en fait, de répondre à l’appel du syndicat algérien des paramédicaux qui a, via son conseil syndical de Tizi Ouzou, appelé à suivre massivement cette action qui a enregistré, estiment les membres du SAP, une réussite remarquable, et ce, compte tenu du nombre de paramédicaux ayant répondu favorablement à l’appel. En effet, tout comme au niveau de plusieurs secteurs sanitaires de la wilaya, un rassemblement a eu lieu hier, durant la matinée, dans l’enceinte du centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohammed de la ville de Tizi Ouzou. Sur les lieux, les protestataires que nous avons approché convergent à motiver leur recours à cette action par le fait que leurs revendications portant sur la réparation causée à la corporation par une application « erronée » et « délibérée » de l’indemnité de sujétion spéciale n’a pas été sérieusement prise en charge. C’est ce qui ressort, d’ailleurs, même de la déclaration rendue publique par le SAP dont une copie nous a été remise. Ce document précise, en effet, que « compte tenu de sa volonté de faire aboutir cette revendication, la corporation déplore l’obligation de recouvrir à la protestation pour considérer les lois et textes de la République régissant cette indemnité ». Le même texte ajoute : « Au moment où la nouvelle politique de santé est axée vers une meilleure prestation de la qualité des soins et des conditions de travail, la corporation continue à subir les affres d’une précarisation socioprofessionnelle ».

Par ailleurs, le secrétaire général du conseil de wilaya du SAP, M. Krireche, estime que ce mouvement de protestation est une réaction à une « injustice » dont est victime toute la corporation des paramédicaux dans l’application de l’indemnité de sujétion spéciale. A ce sujet, il dira : « Cette prime, stipule la loi, doit être calculée sur le salaire principal, tout en tenant compte du salaire de base et de l’indemnité de l’expérience professionnelle. Or, cela ne se fait pas. Pourquoi ? Parce que, l’administration continue à travailler en français alors que l’application du texte est en contradiction avec sa version originale rédigée en arabe. On s’est rendu compte de cette anomalie puis on a attiré l’attention des responsables concernés car, c’est une aberration de taille. Aujourd’hui, donc, puisque rien n’a été fait, il ne reste aucune autre alternative que de recourir à un mouvement de protestation afin d’interpeller, une nouvelle fois, les autorités car, notre revendication ne souffre d’aucune ambiguïté », a-t-il clamé tout en mettant en exergue également les conditions qu’il considère intenables dont lesquelles se morfondent ses confrères dans l’exercice de leur travail. « La corporation s’engage à durcir son mouvement de protestation si aucune issue n’est trouvée pour réparer cette injustice », conclut la déclaration du SAP.

A. H.

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