La DGSN ouvre une enquête

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Les deux sœurs Souad et Ouarda Benberakane (huit et dix ans), victimes de l’effondrement, vendredi en fin de journée, du mur d’enceinte du commissariat de police d’Akbou ont été inhumées, hier, au cimetière du village Iaamouren sur les hauteurs de la ville en présence notamment de représentants de la Sureté de wilaya, du procureur de la République et du chef de Daïra d’Akbou.

Une troisième victime, Boukir Saïd dit Nacer, 51 ans, enseignant, sera enterrée, aujourd’hui, au cimetière du village Ighil-Nacer dans la commune limitrophe d’Ighram.

Alors que les deux fillettes étaient mortes sur le coup (Voir notre édition d’hier), cette dernière victime devait rendre le dernier souffle à l’hôpital de la ville où elle fut admise dans un état comateux.

La direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a promptement réagi à la nouvelle en dépêchant, sur place, une équipe d’enquêteurs chargés de faire la lumière sur les circonstances du drame, indique une source sûre. Encore sous le choc, la population pointe déjà un doigt accusateur en direction des services de police.

Construit à la hâte après l’assassinat, en février 1995, de cinq policiers de la ville, le mur de clôture du commissariat menaçait ruine depuis quelque temps déjà sans qu’on daigne, apparemment, prendre les mesures qui s’imposaient. Au lieu d’un remède sérieux, on aura préféré un simple bricolage qui s’avère désormais littéralement criminel. Ainsi, le mur qui obliquait continuellement, était soutenu par un vulgaire madrier en bois calé contre un poteau électrique. Il n’aura malheureusement pas résisté aux violentes rafales de vent qui ont soufflé durant le jour de la tragédie.

Un témoin oculaire du drame raconte que les deux sœurs Benberkane ont été complètement écrabouillées sous le poids massif du mur qui s’était affalé d’un seul tenant. « C’était horrible, j’ai vu des viscères dépasser de sous les décombres », raconte-t-il. Un poteau- pile avait quelque peu, selon le même témoin, protégé la victime adulte de la violence du choc. Elle arrivera dans un état comateux à l’hôpital pour décéder quelques heures plus tard. Surpris par la violence du choc, les policiers auraient, pour leur part, ajoute le même témoin, d’abord cru à un attentat et dévalé, kalachnikovs aux poings, en dehors du commissariat.

M.Bessa.

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