Rééditant leurs attaques synchronisées qui ont été heureusement repoussées, la veille, dans différentes régions de Kabylie, les groupes islamistes armés ont tenté, ce mercredi en fin d’après-midi, de s’en prendre encore une fois aux forces de sécurité, toujours dans la même contrée.
Les éléments de la Garde communale stationnés non loin du douar Ihassamen au pied des monts de Sidi Ali Bounab, ont essuyé des coups de feu, la veille de ce week-end aux environs de 16h. La riposte énergétique des gardes communaux a contraint, a-ton affirmé, les assaillants à battre en retraite.
Presque à la même heure, une forte explosion s’est produite en lisière de l’agglomération d’Ichakalen relevant de Tadmaït. Nos sources précisent qu’une bombe de fabrication artisanale a explosé là à cet instant précis, au passage d’une patrouille militaire. Mais l’on ne déplore, heureusement, aucune victime.
Un autre engin meurtrier de même type sera désamorcé par les forces de sécurité, peu après, presque au même endroit.
Et sur instruction du commandement local de l’ANP, des sections militaires ont fait encore mouvement, ce week-end, vers le massif forestier de Sidi Ali Bounab.
Le poste 9 (ancienne appellation donnée à ce lieu par les combattants pour l’indépendance nationale) sera intensément pilonné, à intervalles réguliers, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un hélicoptère de combat survolait cette zone, à ce moments précis, avec l’objectif d’indiquer – selon toute apparence – les cibles aux artilleurs de l’ANP. Les frappes se sont concentrées, alors, sur des piémonts et une vallée parsemée de rochers. Les troupes de l’ANP évitent souvent de progresser jusqu’au fond des périmètres cibles, de crainte de se heurter à des champs de mines.
Mais l’on rappelle que les contingents de l’armée ont graduellement sécurisé les hameaux avoisinants, particulièrement depuis 2002, suite à leurs multiples interventions sur renseignements précis. Même constat relevé dans les zones montagneuses voisines de Ghzerwal et Mizrana où l’hydre islamiste a grandement perdu de son initiative.
S’ajoutant à un autre attentat à l’explosif qui n’a pas fait, heureusement, de victimes au passage d’une patrouille militaire, ce jeudi matin, entre Isser et le douar voisin de Djaouna, les dernières attaques de l’islamisme armé prennent la forme d’une provocation à l’adresse des structures étatiques de sécurité. Mais la riposte de celles-ci est sans faiblesse.
En plus du démantèlement d’un réseau de l’ex-GSPC composé de 8 éléments à Tizi-Ouzou, et d’autres filières islamistes à l’est de Boumerdès et au nord-ouest de Bouira, l’ANP maintient sa pression méthodiquement sur les principales zones montagneuses où sévissent encore les hordes islamistes irréductibles inféodées à l’organisation terroriste transnationale El Quaïda.
S. H.