C’est en présence de nombre d’acteurs et d’hommes de culture qu’a été donné, jeudi matin à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le premier tour de manivelle de Mimezrane, la fille aux tresses.
Il s’agit d’un long-métrage de fiction d’une durée de 90 minutes, en tamazight.
La réalisation de ce film auquel prend part une pléiade d’acteurs ayant déjà joué dans d’autres films en kabyle sera animée par Ali Mouzaoui. Parmi les acteurs qui joueront dans ce film les rôles principaux, figurent Ouardia Ould Taleb, Hamza Yguer, Abderrahmane Debiane et Fadila Ouabdeslam.
La présence de M. Aït Oumeziane, représentant du ministère de la Culture, et du directeur de la Culture de la wilaya au premier tour de manivelle de “Mimezrane” peut être interprétée comme une expression de soutien des responsables de ce secteur à la production cinématographique amazighe.
Très peu de produits de qualité dans la langue berbère ont été réalisés jusque-là. On pourrait citer La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh ainsi que La Montagne de Baya de Azeddine Meddour.
Ce nouveau film de Mouzaoui sera tourné à Alger, à Tizi Ouzou et à Bgayet. L’histoire du film est tirée d’une légende : une petite fille, surnommée Mimezrane pour sa beauté et surtout pour ses belles tresses. Elle était belle mais avait des yeux étrangement tristes.
Très tôt, elle devient orpheline. Elle avait pour petit ami et confident Hennouche, un malicieux petit garçon aux grands yeux noirs. Ils vécurent ensemble une enfance insoucieuse. Pour égayer Mimezrane, Hennouche la parait de petits colliers de fleurs de grenadiers. Leur vie était paisible jusqu’au jour où d’aventure leurs pas les menèrent au-delà de la rivière, loin de leur hameau situé sur une petite colline. Ils découvrirent derrière une petite haie, une cabane en bois vermoulu, geignant à chaque souffle de vent. Là, un horrible épouvantail veillait sur une aire où ne poussait aucune fleur.
L’histoire, comme on peut le constater, ressemble à un conte de fée. Il s’agit donc d’un film du genre fantastique auquel ne nous ont pas habitués les scénaristes algériens. Mimezrane sera le quatrième long-métrage professionnel en kabyle.
Aomar Mohellebi