La route de la soif

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En 2009, quand l’autoroute Est-Ouest sera, en principe livrée, la pénétrante devant desservir Béjaïa ne sera pas encore réalisée. Au regard du foisonnement de conjectures en la matière, cela demeure l’unique certitude partagée par les observateurs.

Le retard mis rien que pour se prononcer sur la variante à retenir et réaliser n’incite guère à l’optimisme. Après la présentation du projet dans ses multiples facettes et ses nombreuses variantes entre tracés et débouchées, on est encore au stade de la présentation par la SAETI (bureau d’études) à la DTP, samedi prochain si tout va bien, de l’avant-projet sommaire (APS). Après l’étude de l’APS, qui inclut la variante retenue, une consultation, encore une autre, devra être lancée pour sélectionner un autre bureau d’études chargé cette fois-ci de présenter un avant-projet détaillé (APD) qui, une fois décortiqué par la DTP et les services connexes donnera lieu à un avis d’appel d’offres pour la réalisation proprement dite de l’ouvrage rapide prévu sur plusieurs voies. C’est le lieu de rappeller le pavé qui vient d’être lancé par M. Rabah Moussaoui, DG de l’EPP qui parle, en cas de gel de ce projet vital – dans une région sous-équipée et au réseau routier dépassé – d’asphyxie et de coup d’arrêt au développement de toute la région et de son port. Comme pour ajouter une couche à l’obsolescence du réseau routier de la wilaya, l’effondrement récent du pont de Sidi Aïch vient corroborer l’idée que Béjaïa ne dispose que de routes et d’infrastructures qui éprouvent déjà toutes les peines du monde à absorber un trafic appelé à croître d’année en année. Si les opérateurs économiques tirent à intervalles réguliers, la sonnette d’alarme sur la situation générale de la région, le problème de la bretelle n’est évoqué que de manière fragementaire.

Pour sa part, le mouvement des archs, par la voix de Bezza Benmansour, avoue avoir évoqué le projet lors du dialogue et que assurance a été donnée à son mouvement quant à son aboutissement.

Une certitude, l’avenir de la région et son développement demeurent tributaires de cette voie d’accès. Et tout retard risque, à court terme, d’hypothéquer la vocation pole économique auquel aspire toute la région.

Mustapha R.

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