Même si dans la commune de M’Kira, le village de Bouhadj a été choisi pour bénéficier d’un programme dans le cadre du développement rural, les jeunes des autres villages cherchent à investir dans d’autres créneaux. Chacun le fait selon ses moyens et ses connaissance dans divers domaines. Certains optent pour l’apiculture.
Profitant du Plan de développement agricole, des jeunes après une formation en apiculture ont bénéficié des aides financières qui leur ont permis d’obtenir des ruches. Aujourd’hui, il nous a été donné de voir de nombreux ruchers installés dans la plaine de Tamdikt. Ces apiculteurs qui ont déjà une petite expérience dans cet élevage ont multiplié leurs ruchers. Nous avons rencontré l’un d’eux qui nous dira : “Depuis mon enfance, je suis attiré par les abeilles. C’est devenu, chez moi, plus qu’une passion. En voyant mon grand-père s’occuper de ces insectes, j’ai toujours rêvé d’en faire autant”, nous a dit en premier lieu notre interlocuteur. Et de continuer : “Avec les petites économies que j’ai pu mettre de côté, j’ai acheté trois ruches.
Quant aux essaims, je les ai capturés moi-même”. Avec le temps, cet apiculteur possède plus d’une vingtaine de ruches. Interrogé s’il avait bénéficié d’une aide quelconque, ce jeune homme nous a répondu par la négative. “Il y a tout un dossier à fournir. Et puis, moi ce qui m’intéresse le plus, c’est d’avoir mes propres abeilles”, nous a-t-il confié par ailleurs. Cet apiculteur est connu pour ce produits de haute qualité. Tous ses clients nous ont confirmé la très bonne qualité de son miel. Même si le litre coûte 3 800 dinars chez “M. Miel”, ses clients ne goûteront jamais une autre cire chez un autre, à un prix plus bas. Si nous avons évoqué le cas de ce jeune apiculteur, c’est surtout pour dire que ce créneau intéresse beaucoup de jeunes même les plus diplômés, il est attendu des services agricoles d’alléger un tant soit peu les procédures que les demandeurs jugent de coercitives. L’apiculture a encore de beaux jours devant elle pourvu que la priorité soit donnée aux gens du métier. Car il ne s’agit pas là de produire du miel, mais beaucoup plus d’un contrat de confiance.
Amar Ouramdane
