A tout seigneur tout honneur

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Engagée sur plusieurs fronts, la JSKabylie semble retrouver ses repères dans cette situation qui lui donne plutôt de la verve et surtout de sérieuses capacités à se transcender. En championnat, après une entame qui a donné bien des sueurs froides aussi bien aux fans qu’à la direction, en ce sens qu’elle s’enfonçait carrément dans l’abîme, la formation du Djurdjura a repris du poil de la bête grâce, disons le, à l’arrivée du coach Aït Djoudi, l’homme providentiel, qui a su remettre les choses en place après le capharnaüm laissé par le coach brésilien Dacunha. Ce dernier, en totale déconnexion avec l’état d’esprit du footballeur algérien, a fait ce qu’il a pu, a-t-il dit, au moment où il s’apprêtait à quitter le club. Ayant pris conscience du danger qui guettait le club, le boss Moh Cherif Hannachi a fait appel à deux entraîneurs issus du club et qui connaissent parfaitement la maison kabyle, en l’occurrence Saib Moussa et Azzedine Aït Djoudi, sans préciser les prérogatives de tout un chacun mais avec le seul objectif de remettre sur rails le club.

Le travail commence en collégialité mais des frictions sont vite apparues suite à un malentendu entre les coachs attribuées par les proches du club au narcissisme de l’un d’eux qui ne tolérait pas jouer les seconds couteaux. Or, le second ne le voyait pas sous cet angle. Resté seul à la barre technique du club et armé de la volonté de redonner au club le standing qui est le sien, Azzedine Aït Djoudi retrousse les manches et entame son travail sans se soucier des bruits de couloirs. Petit à petit, le jeu des Jaune et Vert se fait plus net et les résultats n’ont pas tardé à se faire voir.

De la position de potentiel reléguable, chose qui inquiétait très sérieusement les amoureux du club, les Canaris renouent avec le succès et améliorent de jour en jour leur classement pour terminer aujourd’hui, à quelques journées du baisser de rideau, favori pour le titre sans que cela ne suscite l’étonnement.

Dans l’autre joute, à savoir la Champion’s ligue africaine, épreuve où il faut être bien armé pour se frayer un chemin, les Canaris ont montré depuis le premier match des capacités hautement fiables pour bien faire entendre leur voix.

Et de quelle manière. Quand on voit avec quelle classe les coéquipiers Hamza Yacef ont écarté de leur chemin la formation gabonaise de Manga Sport, force est d’admettre que cette équipe de la JSK est bien partie pour se classer parmi les équipes favorites pour le sacre, n’en déplaise à ceux qui la donnaient épuisée en début de saison. Ne dit-on pas que les grands clubs ne meurent jamais ?

Enfin, en Coupe d’Algérie, objectif déclaré par le staff technique du club, il n y a qu’à voir la manière avec laquelle Dabo et ses camarades ont mis fin aux espérances des Khroubis jeudi dernier pour se mettre en évidence que le trophée peut etre kabyle cette saison sans qu’il ne soit usurpé. De plus, la fatigue accumulée depuis des mois a servi l’adversaire qui s’en est sorti avec peu de dégâts. Aujourd’hui, avec un effectif qui permet à Azzedine Aït Djoudi de jongler avec les combinaisons grâce à un recrutement de choix, une chose reste cependant certaine : La fin de saison réserve à la JSK une sortie bien heureuse et qui sera en rapport avec les efforts consentis depuis le début. Parce que Hannachi et son staff y ont cru et parceque le reste du groupe a suivi les directives, il ne faut pas s’étonner de voir les Lions du Djurdjura se faire récompenser de la meilleure des offrandes.

Ferhat Zafane

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