Peu de surprises

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Les premiers et principaux noms de candidats à la députation des formations politiques les plus en vue, à Alger, Tizi Ouzou et Béjaia, nous ont été soufflés, hier, dont ceux du RND, RCD, et PT. Ainsi, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, ne briguera finalement pas de mandat parlementaire, la tête de liste pour la capitale étant occupée par Abdelkrim Harchaoui, l’ancien ministre des Finances. La direction du Rassemblement a donc dû opérer le laborieux et, dit-on, contesté choix d’adouber la candidature de Harchaoui dans la capitale à celle d’un Seddik Chihab, que les militants algérois auraient préféré voir prendre la tête de liste, « étant lui-même Algérois », argue-t-on. Au dam de ce dernier, force est de croire que des considérations bien plus politiques liées aux manœuvres d’appareil ont dû primer sur les questions de légitimité d’appartenance géographique. Il est dit, en effet, que le premier responsable du RND, Ouyahia en l’occurrence, aurait opté pour Abdelkrim Harchaoui en tant que « proche », relativement à Seddik Chihab mais également au chargé de l’organique de l’UGTA, Salah Djenouhat, lui aussi ayant nourri des espérances quant à figurer en tête de liste à Alger. Pour la wilaya de Tizi Ouzou, le parti d’Ouyahia a offert les premières loges à Tayeb Mokadem, premier responsable régional du RND, alors qu’à Béjaia la tête de liste n’est autre qu’Omar Allilat, également actuel chef du bureau RND dans cette wilaya.

Sans surprise, le parti des travailleurs a décidé de reconduire sa porte-parole Louisa Hanoune à la tête de la liste d’Alger, son chargé de la communication, Djelloul Djoudi, à Sétif, et Karim Lebchari à Tizi Ouzou.

Le RCD a encore moins surpris, lui qui a intronisé son leader, Saïd Sadi, tête de liste pour Alger, Noureddine Aït Hamouda, pour Tizi Ouzou, et l’ex-numéro 2 du parti, Djamel Fardjallah, qui conduira la liste RCD à Béjaia.

Hormis le RND de l’Alliance, dont les listes ont pu être achevées en fin de matinée, celles de ses deux partenaires, le FLN et le MSP en l’occurrence, n’ont pu y parvenir, à l’heure même où nous mettions sous presse.

Si le huis clos de l’hôtel Moncada d’Alger abritant les tractations du parti de Belkhadem s’est avéré absolument hermétique et inaccessible, Abou Djerra Soltani du MSP a tout de même daigné décrocher son téléphone, mais pour ne rien « pouvoir » révéler, nous-a-t-il, répondu quant aux noms des candidats MSP. « Nous sommes en voie de finaliser nos listes et jusque-là, je ne pourrais m’avancer», a-t-il dit.

Quant à savoir si, comme il l’avait suggéré à la Chaîne II, ce jeudi, l’état-major du parti islamiste propulserait Amar Ghoul, le ministre actuel des Travaux publics, à la tête de la liste d’Alger, Soltani ne le confirmera pas, nous renvoyant « au concerné », que nous ne sommes pas parvenus à joindre. A rappeler néanmoins que le leader du MSP a conditionné la désignation de Ghoul par la nécessité de faire contrepoids aux éventuels nominations des ténors des autres formations, si celles-ci venaient à le décider.

Hakim O.

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