l Les grands centres urbains, notamment la capitale, ont vécu durant la nuit de vendredi à samedi, la veille du Mawlid Ennabaoui Echarif, des « moments de guerre ». Une expression dont usent les jeunes issus de la banlieue d’Alger pour qualifier ces moments particuliers. Ainsi, des quantités inestimables de pétards ont été utilisées par les fêtards, de tous âges, qui n’ont pas lésiné sur leurs moyens financiers. Ces derniers, ont eu entre les mains des produits jugés dangereux quant à la manière de les utiliser. A cet effet, plusieurs accidents par l’usage de ces produits ont été signalés à travers le territoire national. Lors de notre virée, quatre personnes, de tous âges, souffrant de brûlures ont été admises au service des urgences du centre hospitalier universitaire de Mustapha-Bacha (CHUMB), d’Alger. Selon le Dr Redjimi, chirurgien au service de chirurgie pédiatrique, « jusqu’a présent on n’a reçu que quatre personnes blessées, une fille et trois garçons, souffrant de brûlures de deuxième degré, plaie de tronc et amputation traumatique des doigts ». Et d’ajouter que « on a enregistré des chiffres moins importants que l’année passée, mais la gravité des lésions est plus élevée ». De son côté, Dr Alem, du service des urgences ophtalmologiques, a signalé deux cas sont sérieusement touchés aux yeux, l’une de ces personnes a même dû être retenue à l’hôpital pour des soins au service d’ophtalmologie. Par ailleurs, ce qui s’est passé dans la capitale s’est reproduit dans les autres villes du pays. Toutefois, le nombre d’accidents n’a pu être établi hier par les services chargés de nous fournir des indications, à l’exemple de la Protection civile, dont les éléments ont enregistré plusieurs interventions durant les dernières 48 heures. Malgré la présence de l’esprit de fête, il reste que les dangers liés à la manipulation de ces pétards sont fréquents. Du moins pour certains types et quantités de produits pyrotechniques. Apparemment, les filières de trafic ont réussi, encore cette année, un grand coup commercial. Les étals des revendeurs de ces produits pyrotechniques prolifèrent à la grande joie des petits comme des grands. La capitale demeure l’une des villes où ces produits se vendent bien. Les revendeurs, des écoliers pour certains, en vacances se consacrent entièrement à ce commerce informel.
Nabila Bel
