Le nerf de la campagne

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La campagne électorale pour les législatives du 17 mai prochain débute officiellement, aujourd’hui, avec la participation de 24 partis politiques, totalisant 11.243 candidats inscrits dans 1.042 listes et quelque 986 indépendants regroupés dans 102 listes.

Cette campagne s’étalera jusqu’au 14 mai prochain, soit deux jours avant la date du scrutin, conformément à la loi organique portant régime électoral. Toutes les conditions matérielles ont été réunies par l’Administration pour la bonne tenue de cette campagne au cours de laquelle les candidats engagés dans les prochaines électorales se consacreront à convaincre plus de 18,7 millions d’électeurs dont ils briguent les suffrages. Pour expliquer leurs programmes électoraux respectifs aux citoyens-électeurs, des meetings électoraux dans différentes wilayas ainsi qu’à l’étranger, seront animés tout au long de cette campagne par les leaders et les cadres de ces partis, qu’ils soient candidats ou non. Concernant les besoins de ce rendez-vous, le paquet a été mis, côté infrastructures devant abriter les meetings. A cet effet, plus de 2700 salles et places publiques ont été dégagées.

Une hausse enregistrée par rapport à la campagne électorale pour les législatives de 2002, compte tenu de l’accroissement du nombre de candidats inscrits. En outre, les panneaux destinés à l’affichage des listes de candidats ont été installés dans des sites appropriés au niveau de l’ensemble des communes du pays. La compétition que les candidats souhaitent « propre », permettra aux concurrents de confronter leurs idées et programmes dans des meetings populaires et rencontres de proximité avec la société. Selon des déclarations de responsables de partis en lice, le déroulement de la campagne électorale est régi par les dispositions de la loi électorale ainsi que la réglementation en vigueur, qui mettent en avant un certain nombre d’interdits. La loi électorale définit, par ailleurs, la conduite à tenir lors de la campagne électorale. Pour s’assurer que la compétition se tienne dans un climat serein excluant  » tout dépassement de langage, gestes et propos désobligeants, ou tout autre comportement déloyal, injurieux déshonorant « , la Commission politique nationale de surveillance des élections législatives (CPNSEL) et ses démembrements veilleront au grain aussi bien lors des meetings que lors des interventions audiovisuelles.

En outre, les concurrents doivent s’interdire aussi l’utilisation de langues étrangères, des attributs de l’Etat (emblème et hymne nationaux, armoiries) et de tout procédé publicitaire commercial à des fins de propagande durant cette période électorale. Il en est également de même, de l’utilisation des lieux de culte et des établissements d’enseignement, des centres de formation professionnelle, publics ou privés. S’agissant du financement de la campagne électorale, la loi stipule qu’il provient de la contribution des partis politiques, de l’aide éventuelle de l’Etat, accordée équitablement et des revenus du candidat. Par ailleurs, il est à rappeler que les dépenses de campagne pour chaque liste de candidats ne peuvent excéder 150.000 DA par candidat, précisant que  » les listes de candidats ayant obtenu 20% au moins des suffrages exprimés, ont droit à un remboursement de 25 % des dépenses réellement engagées « .

A ce propos, le législateur a prévu d’interdire à tout candidat pour une élection à un mandat national ou local, de recevoir d’une manière directe ou indirecte, des dons quelle qu’en soit la forme, en espèce, en nature ou toute autre contribution, émanant d’un Etat étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère.

Nabila Belbachir

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