L’eau une journée sur deux et des interrogations

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Le village Ath Yakhlef reçoit l’eau dans les robinets selon les caprices d’une… prise d’air qui survient toutes les 48h au niveau du réseau d’AEP desservant cet important village dépendant de la commune de M’chedallah. Cette panne est si régulière qu’une équipe d’ouvriers est mobilisée en permanence pour intervenir tous les deux (02) jours et rétablir l’alimentation. Cette panne fréquente qu’on veut définir comme insurmontable est due, selon les riverains, tout simplement à un mauvais fonctionnement des “soupapes” de décompressions conçues et réalisées le long de la conduite pour éviter justement ces prises d’aire qui sont à l’origine du refoulement de l’eau et provoquent une rupture. La cause du dysfonctionnement des soupapes est la détérioration des pistons cassés à ras des vannes et bloqués. A signaler au passage que ces soupapes qui causent problème sont des pièces de rechange disponibles, car fabriquées localement (dans une usine située à Berouaghia). Le calvaire de ce village a commencé, selon nos interlocuteurs en 2000, soit depuis sept (07) ans sans que l’on daigne y mettre fin en procédant au changement des pièces détériorées. Que cache donc ce laisser-aller ? Une rumeur persistante fait état de la volonté des responsables concernés d’inscrire un nouveau projet et abandonner cet “ancien-neuf”, réseau qui n’a pas encore consommé le quart de sa durée de vie : un réseau de cinq (05) kilomètres dont la conduite est du diamètre 120, on efface tout et on recommence, ce qui s’appelle dans l’argot populaire la création de “projets bidons”. On croit savoir que les raisons évoquées sont un problème de… gravitation, rien que ça, pour une conduite captée à 800 m d’altitude (Source noire) et qui descend presque à pic jusqu’au point de distribution (Ath Yakhlef). A noter qu’une autre conduite réalisée en parallèle et qui alimente le village Ath Yavrahim n’a jamais connu ce genre de problème, mise à part le délestage du surplus d’eau. Ces deux conduites ont pris naissance au niveau du répartiteur du village Aggache dans la commune de Saharidj. Remplacer les quatre ou cinq soupapes et les protéger par des couvercles en acier serait la solution idoine et sans grand frais. C’est seulement sur ce volet que les citoyens comptent concentrer et appuyer leurs revendications on ne peut plus légitimes et urgentes. Sachant que la saison chaude qui verrait les besoins en eau potable tripler, pointe déjà du nez. Il est inconcevable de voir un village entier rationné à l’extrême en AEP, tandis que juste à côté, on se démène comme des forcenés et l’on éprouve toutes les peines du monde à maîtriser l’incroyable débit d’El Ainsar Averkhane, et dont une partie est lâchée dans les ravins. En fait, ceux qui ont cassé les soupapes, l’ont fait dans le but de puiser de l’eau. Qui a besoin de l’eau dans une forêt où aucun citoyen n’ose s’aventurer en raison de l’insécurité qui y règne en ces lieux ?

Omar Soualah

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