Penser à l’après-séisme

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Au lendemain de la catastrophe nationale du séisme qui a endeuillé l’Algérie un certain 21 mai 2003, une grande équipe médicale de professionnels s’est mobilisée pour apporter son aide au personnel de l’hôpital de Thénia, à la suite de son effondrement.Lors de notre visite, le 15 mai dernier au service provisoire de pédiatrie et ce, à l’occasion de la commémoration de cette date tragique, le pédopsychiatre, le professeur Houria Chafai Salhi qui est membre de l’association ARPES et qui a longtemps travaillé à Blida, nous a exposé ses projets pour l’après, séisme. Il se trouve, nous a-t-elle expliqué, qu’après la tragédie, une importante sensibilisation s’est manifesté par rapport aux aspects psychologiques. A cet effet, le professeur Chafai Salhi en collaboration avec des psychologues ainsi que des sociologues, ont procédé à l’ouverture d’une enquête sur les besoins psychologique et psychosociaux de l’enfant et de l’adolescent. Selon elle, les sociologues sont parvenus à leur propre conclusion, qui dit que les enfants qui ont quitté leur foyer pour habiter avec leur famille dans des chalets qui ont été mis à leur disposition par l’Etat, étaient moins touchés par le traumatisme des nouvelles répliques du séisme, par rapport aux enfants qui ont préféré rester dans leur habitation.  » L’enquête qui a été faite sur les 700 familles, a fait ressortir que les personnes qui sont restées chez elles, après la catastrophe, ont été les moins exposées aux problèmes psychologiques, car ces derniers trouvaient les repères dans leur milieu naturel par rapport à celles qui ont été arrachées à leur milieu naturel », explique-t-elle.Le pédopsychiatre estime que grâce aux dons offerts par des organismes étatiques et privés, l’association a bénéficié d’une subvention par laquelle elle a pu venir en aide aux failles sinistrées.  » Nous avons pensé, encore plus sérieusement, à l’après-séisme et nous sommes en contact, de façon régulière, avec des professionnels étrangers, avec qui nous nous échangeons les expériences », dira-t-elle.Dans les projets à venir, le professeur Chafai Salhi, propose l’encadrement des jeunes psychiatres, le premier poste, après le séisme, juste après leur fin de cursus. Le pédopsychiatre, nous explique que : « Ces psychologues sont arrivés à assurer une tâche très lourde. Assister des gens malades après un tel événement, ce n’est guère facile. Même ceux qui bénéficient d’une longue expérience, assurent difficilement ce travail ».

F. B.

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