Un discours qui, comme chaque année à la même occasion, depuis son arrivée à la tête de l’Etat, est des plus attendus, l’homme étant désormais connu pour ne pas décevoir les attentes quant aux annonces et déclarations-surprises et non moins majeures pour l’avenir de la Nation.
Ainsi, il faut se souvenir qu’à la même date l’année dernière, Abdelaziz Bouteflika avait émis l’annonce du projet de révision de la Constitution et dont il avait fixé l’échéance à la fin de l’année 2006.
Dès lors, cette promesse n’ayant pas été tenue, et ce, pour des raisons qui ne font l’objet que de spéculations de presse faute de la moindre explication à ce propos, d’aucuns s’interrogent sur l’éventualité ou pas que le Chef de l’Etat saisisse à nouveau l’occasion pour » reprogrammer » le projet. Des interrogations qui se veulent d’autant plus opportunes qu’aucune autre annonce d’égale envergure politique n’est pronostiquée par les observateurs.
Il faudra par conséquent se contenter à l’occasion, d’un discours sur l’état de la Nation, mais qui aurait tout de même de l’intérêt dans la mesure où il intervient à mi-mandat du chef de l’Etat.
C’est du coup l’occasion pour Bouteflika de tirer un bilan critique des réformes lancées sous sa houlette.
Un état des lieux qu’il établira avec d’autant moins de complaisance que l’avancement de son programme, drivé par l’Alliance gouvernementale accuse du retard par rapport à l’échéance 2009. Sur le plan de la chaîne de commandement militaire, il est de tradition qu’en pareilles circonstances le président de la République procède généralement à des promotions d’officiers supérieurs, et à l’occasion on parle d’une dizaine d’officiers qui seraient promus pour les uns, de départs à la retraite pour d’autres.
H.O.