Rappelant les causes de l’effondrement des 60 logements SNTF de Corso où 49 morts ont été dénombrés, la défense de la partie civile a surtout relevé les irrégularités ayant entaché l’étude du sol au niveau du site en question.
Ledit projet a été réalisé, a-t-on mentionné, sur du remblai d’une hauteur de 1,80 m et l’entreprise concernée n’utilisait pas un computer pour ses calculs alors que l’assiette foncière ayant abrité lesdites unités immobilières est fragile, a-t-on encore expliqué. Les avocats de la partie civile jugent que “la gestion de ce projet immobilier était catastrophique, d’autant qu’il n’y avait pas de coordination entre le maître d’ouvrage le bureau d’étude et les services du CTC”. La défense de la partie civile, qui se base sur les comptes rendus des commissions des ministères de l’Habitat et de la Justice, rappellera enfin que le P-dg du projet SNTF de Corso, Mouldi Ziadi a été limogé pour cause de mauvaise gestion de ce chantier. Les mêmes avocats ont fait ressortir ensuite “les erreurs de conception” du projet des 102 logements OPGI de Corso où 2 sur 5 se sont effondrés suite au séisme, entraînant la mort de 19 personnes.
Faute de place pour construire là un sixième immeuble, le maître d’ouvrage a construit alors des étages supplémentaires au niveau des deux blocs : un poids de trop qui aurait affaibli la résistance de ces deux bâtisses à l’onde de choc du cataclysme, a-t-on relevé.
La défense de la partie civile signalera dans le même ordre d’idées des anomalies concernant le projet des 122 logements EPLF toujours à Corso, là, 85 morts ont été dénombrés suite au séisme qui a balayé au total neuf bâtisses. “Les différentes entreprises engagées par l’EPLF, et ce durant 12 ans, pour le parachèvement dudit projet manquaient de compétence”. C’est le résumé de l’expertise se rapportant au site de logements en question. Intervenant à leur tour, de nombreuses victimes ont dit expressément que les indemnisations ne peuvent compenser la perte d’êtres chers perdus lors de la catastrophe. Elles souhaitent surtout un procès équitable à l’encontre des principaux responsables des effets du séisme, en tenant compte des erreurs commises dans le domaine de la construction immobilière.
En tant que victime ayant perdu six membres de sa famille dans la cité des 50 logements de Corso, Mouassak Abdelkader réclame, cependant une indemnisation de 5 milliards de centimes. En compensation de la perte de deux êtres chers, le nommé Ouchiche Hassène a demandé lui une indemnisation de 800 millions de centimes.
Aujourd’hui, samedi, on s’attend à l’intervention de la défense des principaux accusés dans ledit procès.
Salim Haddou
